Se faire quitter en mission

Bonjour,

Plusieurs raisons:

-La mission est tellement vide techniquement avec des veilles technos (Le cabinet m'a menti des le début en plus j'étais en PE et je n'avait pas le choix j'étais sous la pression)

-Je suis mal payé.

Le cabinet refuse d'améliorer ma situation sous prétexte que la situation de l'entreprise n'est pas bonne alors qu'il me facture tj760 (information de la part de client directement, il était honnête et transparent).

Donc le problème semble assez simple, c'est le cabinet dans lequel vous êtes.
A priori, il ne faut rien attendre de leur part.

La seule solution pour vous est de chercher ailleurs.
Trouvez un autre cabinet et partez au plus vite. Et dites vous bien que le cabinet actuel ne vous fera aucun cadeau (pas de rupture conventionnelle, pas de réduction de préavis, rien ...).
Une fois que vous avez trouvé ailleurs, vous pouvez discrètement expliquer à votre client que vous partez car ça ne va pas dans votre cabinet. C'est juste histoire que le client ai votre version de l'histoire. Bien sur, ne laissez aucune trace de ce que vous direz.

C'est pas possible de dégager et de passer par un autre intermédiaire référencé chez le client ?

Je pose la question à ceux qui ont l'expérience de ce monde-là.

Je te suggère de régler ton problème en discutant avec ton client, qui semble être intéressé par ta collaboration. Propose-lui un tarif de 700 € par journée de travail en direct avec lui. Sinon utilise la technique du "je ne sais pas faire", il pourrait rapidement te remplacer et ta juste à tanker la boite de prestation lâchera avant toi ou au pire tu seras payer à rien faire y a pire. Bonne chance pour la suite !

j'ai 3 mois de préavis à respecter. aucun client ne peut m'attendre 3 mois

tout le monde est au courant que les préavis sont de 3 mois et tout le monde attend 3 mois.
suivez les conseils de tout le monde : restez pro, cherchez ailleurs et démissionnez. Il n'y a plus rien pour vous ici car vous faites face a des gens qui ne sont probablement pas à l'écoute, donc vous parlez à des murs. Ne vous inquiétez pas, vous aurez probablement tout un tas d'opportunites

Je ne suis pas d'accord avec ce point. Si la mission dépérit et qu'il reste 3 mois, OK.

Mais si la mission vient de commencer et que le client n'a pas de limite de 2/3 ans ? Il ne faut pas rentrer dans une spirale où l'on bosse dans des conditions qui ne nous conviennent pas (intérêt technique, conditions de travail, relation avec la SSII a.k.a salaire).

Lors d'une mission, alors que j'étais en SSII, j'étais

• A la moitié du temps en brown-out (succession de tâches qui selon moi n'avaient aucun sens, on demandait de lancer manuellement des chaines automatiques, on envoyait des mails en transférant tels quels, j'ai compté ça faisait jusquà 9 transferts d'e-mails, etc.)

• L'autre moitié du temps en bore-out. J'arrvais le matin, envoyait un mail à 10h, puis on me demandait d'attendre sagement sur ma chaise entre 10h15 et 18h, heure à laquelle en général il y avait quelque chose à faire mais bon j'avais une vie aussi à côté...

Je me suis laissé embourber au bout de quelques mois, j'avais mes raisons (besoin de CDI pour signer mon prêt), et c'est la pire chose qui me soit arrivée professionnellement.

Très clairement, si les deux parties sont d'accord, à savoir le client content de la prestation, des contraintes que ça pose, et ESN qui se remplit les poches, il n'y a pas beaucoup de solutions que de se barrer. Vous croyez vraiment que l'ESN va augmenter ? Vous croyez vraiment que le client va changer les conditions alors qu'il paie une facturation assez mastoc pour cette période ?

Chercher à changer d''intermédiaire, c'est risqué. Sur la mission indiquée ci-dessus, la personne que j'ai remplacée appréciait la mission (des goûts et des couleurs), il a voulu changer de SSII, ça a fini en menace de procès entre SSII et c'est la raison pour laquelle on l'a sorti de mission et remplacé par moi.

Pour terminer sur une note amère, ma SSII m'avait dit "faut pas faire la fine bouche, c'est la crise, on n'a pas tout ce qu'on veut dans la vie", au final quand j'ai démissionné alors que j'ai levé des alertes aussi bien côté client que SSII, j'ai pas eu droit à un merci.

• Le client "Mouai, j'ai bien vu que ça t'intéressait pas, tire-toi je veux plus te voir",

• Mon commercial "J'en ai rien à faire de toi, mais t'as pas à intérêt à saloper la fin de mission sinon ça va mal se passer"

• Mon manager de carrière en SSII "c'est bon, j'ai réussi à te convaincre à rester plus d'un an sur la mission, j'ai eu ma prime, bon courage et salut"

Notre cher 641144 est en CDI et donc doit se coltiner les désavantages des ESN : paie mauvaise, desiderata des commerciaux etc.

Effectivement en freelance on peut mettre de l'eau dans son vin et peser le pour et le contre entre l'intérêt technique du mission, la tension des relations avec le client, l'organisation et les considérations pour notre TJM et nos conditions de confort : nombre de jours de télétravail, souplesse sur les horaires, acceptation de beaucoup de congés ou à l'inverse très peu...

Si un seul de ces périmètres est au beau fixe, on peut "endurer" les autres. Dans le cas inverse, chaque facture mensuelle permet d'épaissir son tapis de sécurité... Reste à savoir effectivement à quel moment lâcher-prise. Mon client actuel va de plus en plus dans le mur, et pourtant cela ne fait même pas un an que je suis en mission.

J'ai actuellement un TJ qui me convient ; je suis donc le cul entre deux chaises sur la sécurité et les quelques avantages, et les revirements que prennent actuellement la mission : très clairement l'année prochaine ça va être le chaos, on vient d'entrouvrir la porte et je vois tous les manquements qui ont eu lieu avant que je n'arrive sur le projet et qui auront des répercussions... cuisantes. Manque à savoir combien de mois je vais "tenir".

@ 641144: Alors, qu 'avez vous à perdre si "il ny a ni l'un ni l'autre"? J ai le sentiment que vous savez ce qu'il faut faire mais vous ne voulez pas le faire. Tout simplement

Je n'ai plus les règles de calcul en tête. Qu'est-ce qui serait le plus intéressant ? L'indemnité de RC ou vos trois mois à vous tourner les pouces (très clairement, votre SSII ne vous enverra pas en clientèle). Si vous êtes malgré tout envoyé chez le client, et que vous êtes sur le départ, n'hésitez pas à mentionner que vous partez dans trois mois et faites vos horaires minimum.

Vous pouvez même signer la RC proposée, vous partirez encore plus tôt. Mais votre SSII va se rétracter...

Ensuite, je ne comprends pas trop : vous dites qu'il y a des offres sur salaire supérieur au vôtre, mais vous acceptez quand même une offre à votre salaire actuel ? Bizarre.

Dans tous les cas, à court terme je ne resterai pas. Si la SSII décide de se séparer de vous avec trois tentatives de RC et un salaire qui ne bouge pas depuis 24 mois, elle n'a aucune envie de capitaliser sur le moyen terme. Par contre, pesez bien avec le marché qui se resserre encore en 2024.

Merci pour votre réponse 🙏

Un ami était dans une grosse SSII et ça a mal fini. Dix ans plus tard, le voici directeur de projet interne chez un gros compte. La SSII a présenté un profil, il l'a beaucoup apprécié, mais il a dit cash au commercial "Le problème c'est qu'il chez vous. Dans quelques mois il sera insatisfait de son salaire et vous allez lui mettre tous les reproches du monde sur le dos. Je l'ai vécu". Le client ne l'a pas cru, il a alors sorti une lettre de doléances dans son drive (il me l'avait déjà envoyée à l'époque) sur toutes les choses qu'il avait à reprocher sur la boîte.

"Le monde est petit" ; "la réputation en prend un coup". C'est réciproque !

Oui c'est vrai il faut oublier cette expression qui nous gâche la vie.

Merci 🙏

@ErgoSearch, J'ai du mal à être d'accord avec vous.
Je trouve pour ma part que le monde du travail est finalement assez petit. On retombe facilement sur des personnes avec qui on a déjà travaillé. Que ce soit par hasard ou volontairement. Dans les temps difficiles actuels, le petit monde (réseau pro proche) est un grand pourvoyeur de mission. Donc foirer volontairement un entretien client, c'est finalement se fermer à terme des opportunités.

En revanche, entièrement d'accord sur la réciproque.
Un certain nombre de boite ou de personnes ont une mauvaise réputation, et incité à ne pas aller chez eux.
Je fuis certaines personnes avec qui j'ai travaillé dans le passé. Pour rien au monde je recommanderais de travailler avec eux, et il faudrait vraiment que je sois au fond du fond du trou pour moi-même retravailler pour eux.
Je fais tout pour les déconseiller quand je les vois passer.

Très bon idée.merci. de plus j'ai pris beaucoup de choque émotionnelles depuis et mon corps me suis plus 🥴

Ca dépend quand même où on est.

Sur Paris, j'imagine qu'on ne doit pas retomber tous les jours sur les mêmes têtes.
En revanche, ailleurs, c'est très courant de recroiser des personnes.
Je suis dans une région assez active (très loin d'être un trou avec 2 société). Bilan des courses, je viens de postuler sur 2 missions : une pour travailler avec un ancien collègue quand nous étions tous les 2 salariés de la même boîte il y a 15 ans et une pour travailler chez un de mes premiers clients. Je ne connais pas la personne qui m'a recruté (j'ai signé avec eux), mais 3 des 4 noms que j'ai cité sont encore dans la société et ont clairement poussé ma candidature face aux autres. Si ça s'était mal passé, je n'aurais pas eu le poste.

Même à Paris, ça arrive.

Et si en plus vous vous spécialisez dans un domaine fonctionnel ...
J'ai démarré une mission début janvier : Je retrouve 5 personnes avec qui j'ai travaillé dans le passé dans une autre société.

Si on travaille sur un secteur particulier on retombe facilement sur les mêmes personnes peu importe le lieu. Allemagne / France / Suisse pour ma part, et je suis tombé sur des mêmes personnes..

@code 38: Pardonnez moi mais que vous fassiez les choses "professionnellement" ou pas d ailleurs, vous serez critiquez par vos pairs. Il y aura toujours une personne de votre bassin d' emploi qui viendra vous calomnier malgré les nombreux efforts que vous auriez fourni pour "être professionnel".

Pour certains clients, leurs dit "non" n' est pas professionnel. Je dirai que cela devient très subjectif le terme professionnalisme.

Quand on est en rupture avec son client, mieux vaut s en aller ; que le client ou la Ssii l 'accepte ou non.

J'avoue que je n'ai pas repris tout le fil ce matin avant de répondre. Peut-être que "professionnellement" n'est pas le plus adapté. Mieux vaut s'en aller, on est d'accord, c'est d'ailleurs ce que je préconisais dans une précédente réponse. Rien ne sert de rester dans une situation qui est délétère. Le tout est de le faire le plus propre possible, et avec prudence. Bien sûr que le client sera déçu et l'ESN mécontente ... Ma réponse était plutôt sur l'argument "on s'en fout de nos actes, le monde est petit, les gens passent à autre chose".