La déclaration d'impôt des freelances IT et les erreurs à éviter

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Opter pour le statut de travailleur indépendant offre de nombreux avantages, notamment une liberté et une autonomie accrues dans la gestion de votre activité. Toutefois, ce mode d'exercice implique également des obligations spécifiques, parmi lesquelles la déclaration de vos revenus et le paiement de vos impôts. Cette formalité administrative peut s'avérer chronophage et représenter une source de préoccupations. C'est pourquoi Expert-Comptable.com et Free-Work ont élaboré un guide pratique téléchargeable, visant à vous accompagner dans la réalisation de vos obligations fiscales en tant que travailleur non salarié. Celui-ci vous permettra d'appréhender ces démarches avec sérénité et de vous concentrer pleinement sur le développement de votre activité.

Comment déclarer vos impôts en tant que freelance IT ?

La déclaration fiscale représente une obligation incontournable pour les travailleurs indépendants. Bien que cette démarche puisse sembler ardue au premier abord, il est primordial de s'en acquitter avec rigueur afin d'éviter tout déboire. 

Quelle que soit votre situation professionnelle, le processus de déclaration d'impôts pour les freelances IT suit généralement les étapes suivantes :

  1. Tenir une comptabilité précise recensant l'intégralité des revenus perçus et dépenses engagées sur l'année fiscale concernée.

  2. Calculer avec exactitude le montant total des impôts dus.

  3. Le cas échéant, vérifier votre éligibilité aux crédits d'impôts et réductions fiscales accessibles aux travailleurs non-salariés du secteur IT.  

  4. Consulter attentivement le guide élaboré par Expert-Comptable.com.

  5. Noter les principales échéances figurant dans le calendrier fiscal 2024.

Une fois ces préalables effectués, vous serez en mesure de déposer votre déclaration auprès du Service des Impôts des Entreprises (SIE).

N'hésitez pas à solliciter les services d'un expert-comptable qualifié en cas de difficulté persistante.

Les 6 erreurs fiscales courantes des freelances 

1.Se tromper de statut

Si le régime de la micro-entreprise séduit de prime abord par sa simplicité de mise en place et de gestion, il comporte néanmoins certaines limites qu'il convient d'analyser au regard de votre situation et de vos perspectives d'activité.

En effet, l'un des principaux inconvénients réside dans l'impossibilité de déduire les charges professionnelles de votre chiffre d'affaires. 

Vos cotisations sociales seront donc calculées sur la totalité de vos revenus, ce qui peut s'avérer pénalisant en cas d'achats conséquents de matériel nécessaires à l'exercice de votre activité. 

Un business plan robuste est, dès lors, indispensable pour s'assurer de la rentabilité avant d'opter pour ce régime.

De plus, si vos projections prévoient un développement rapide de votre entreprise ou le recrutement de salariés à brève échéance, le statut de micro-entrepreneur pourrait rapidement devenir inadapté et vous contraindre à opter pour une autre forme juridique plus pérenne.

2.Ne pas solliciter les aides financières au bon moment

Une erreur fréquemment commise consiste à créer sa micro-entreprise immédiatement après une rupture de contrat de travail. Or, cette démarche hâtive peut vous priver de l'accès à certains dispositifs d'accompagnement précieux.

La meilleure conduite à tenir est de vous inscrire en premier lieu en tant que demandeur d'emploi auprès de Pôle Emploi (France Travail). Selon votre éligibilité et votre situation professionnelle antérieure, cette inscription préalable peut vous ouvrir droit à des aides financières dédiées à la création d'entreprise, telles que l'Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise (ARCE).

Il convient également de ne pas confondre l'ARCE avec l'Aide à la Création ou la Reprise d’une Entreprise (ACRE). Sollicitée au moment même de l'immatriculation de votre micro-entreprise, l'ACRE vous permet de bénéficier d'une exonération partielle de vos cotisations sociales sur la première année d'activité.

3.Ne pas ouvrir de compte bancaire professionnel dédié à sa micro-entreprise

Tenir une comptabilité distincte entre les mouvements financiers liés à l'activité professionnelle et ceux relevant de la sphère privée constitue un impératif légal et fiscal (sous réserve d’atteindre 10 000 € de chiffre d’affaires pendant 2 années consécutives).

Au-delà de cet aspect réglementaire, disposer d'un compte dédié facilite grandement le suivi et la gestion des différents flux financiers. Les rentrées d'argent issues de la facturation pourront ainsi être aisément identifiées et distinguées des autres revenus. De même, les dépenses professionnelles seront clairement répertoriées pour une meilleure visibilité.

Cette séparation comptable permettra également de gagner un temps précieux lors de l'établissement des déclarations fiscales et sociales obligatoires en fin d'exercice. Les montants des revenus imposables et des charges déductibles seront en effet déjà pré-identifiés.

Enfin, l'ouverture d'un compte professionnel dédié participe à asseoir l'image de sérieux et de professionnalisme indispensable au développement pérenne de toute activité entrepreneuriale.

4.La méconnaissance des seuils de chiffre d'affaires autorisés et du calcul proratisé des revenus en micro-entreprise

L'un des aspects essentiels à maîtriser lorsqu'on exerce en micro-entreprise concerne les plafonds de chiffre d'affaires à ne pas dépasser. Ceux-ci varient selon la nature de l'activité exercée, les seuils étant distincts pour le commerce, les prestations de services et les activités libérales. 

Une erreur fréquente est de considérer ces plafonds comme fixes et valables quelle que soit la date de création.

Or, le montant maximum de revenus autorisé est défini sur la base d'une année civile complète. Lorsque le démarrage de l'activité intervient en cours d'année, il convient d'appliquer la règle du prorata temporis afin de déterminer le plafond réellement applicable sur les mois restants jusqu'à la fin de l'exercice fiscal.

Prenons l'exemple d'un micro-entrepreneur exerçant une profession libérale et débutant son activité le 1er septembre. Son plafond de chiffre d'affaires pour les 4 mois restants jusqu'au 31 décembre sera de 25 970 € et non de 77 700 €, montant correspondant à une année civile complète.

Il en va de même pour le seuil de franchissement de la TVA en dessous duquel celle-ci n'est ni facturée ni récupérée sur les achats. Une application stricte du prorata s'impose là encore.

Maîtriser ces notions dès le lancement permettra d'anticiper au mieux la gestion financière et fiscale de la micro-entreprise, et d'éviter tout risque de dépassement des plafonds réglementaires.

5.Oublier certaines mentions légales sur les factures

Si certains outils en ligne permettent désormais de générer aisément des factures, il reste primordial de maîtriser les informations à y faire figurer. 

En effet, une facture doit obligatoirement contenir un certain nombre de mentions légales pour être valide : 

  • Vos coordonnées professionnelles complètes (nom, adresse, numéro de SIRET).

  • Les coordonnées du client.

  • Le numéro de la facture.

  • La date d'émission.

  • La date de livraison de la prestation.

  • La nature détaillée des services rendus ou des biens fournis.

  • Le montant unitaire des prestations.

  • Le montant total à régler.

  • Le taux de TVA applicable ou la mention « TVA non applicable art. 293 B du CGI » si votre activité n'est pas assujettie.

  • Les pénalités encourues en cas de retard de paiement (généralement 40€ de frais additionnels au-delà de 45 jours après émission).

Une facture correctement établie constitue la preuve légale de la transaction effectuée. 

6.Omettre sa déclaration initiale de CFE

Même si exonéré de son paiement la première année, tout micro-entrepreneur doit obligatoirement effectuer une déclaration initiale de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) auprès des services fiscaux dès la création de son activité.

En définitive, effectuer ses obligations fiscales en tant que travailleur indépendant dans le secteur informatique nécessite rigueur et anticipation. La maîtrise des règles et des échéances propres à ce statut permet d'éviter bien des écueils susceptibles d'enrayer le développement de votre activité. C'est pourquoi il est primordial de vous former et de vous entourer des conseils avisés de professionnels expérimentés dès les prémices de votre entrepreneuriat.

Article rédigé par Romain Frutos, rédacteur passionné par l’IT et les nouvelles technologies !








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