Entre automatisation et autonomie, quelle place pour l’humain après 2020 ?

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Transformation numérique, intelligence artificielle, Big Data, Machine Learning, généralisation du télétravail, avènement du concept de “Digital Workplace”… Entre automatisation des tâches et autonomie des collaborateurs, quelle place pour l’humain dans les années à venir ? 

Un avenir menacé pour le travail et les emplois ?  

Algorithmes, automatisation, robots, capteurs, IoT (internet des objets) : on le sait, les évolutions technologiques progressent à toute vitesse, tout particulièrement en ces temps de crise et de redéfinition des modes de travail. La question de la robotisation continue d’inquiéter : cette approche va-t-elle détruire des emplois ou au contraire en créer ? La réduction des effectifs est-elle inéluctable ? Quelle place pour l’humain à l’heure où la machine devient mille fois plus intelligente que les collaborateurs et se montre capable d’accomplir des tâches sans erreur et plus efficacement ? 

L’inquiétude n’est pas nouvelle : en 2013 déjà, une des premières études sur le sujet, menée par deux chercheurs de l’université d’Oxfort, révélait un chiffre qui avait de quoi effrayer : 47 % des emplois aux Etats-Unis peuvent être exercés par des machines. Si les conclusions des études qui ont suivi étaient parfois moins radicales (l’OCDE pensait en 2018 que seuls 14 % des emplois sont menacés et 32 % soumis à d’importants changements), le sentiment que l’avenir du travail et des emplois est menacé demeure. 

Pourtant, comme le soulignait le rapport “The future of jobs” fin 2018, édité par le Forum économique mondial, si 50 % des tâches professionnelles peuvent être automatisées d’ici à 2022, cela ne signifie pas que l’automatisation et l’intelligence artificielle remplaceront des métiers complets. Pour le moment, force est de constater qu’ils créent davantage de métiers qu’ils n’en détruisent. 

L’importance des modes d’action et de coopération non prédéfinis

Ainsi, le digital et ses différents concepts vont plutôt avoir tendance à générer une mutation du travail qu’une disparition des métiers. Ils viennent accentuer l’importance incontournable des modes d’action et de coopération non prédéfinis, aussi bien pour la performance économique que pour la qualité de vie et le bien-être au travail. 

Car il ne faut pas occulter les notions de créativité et de transversalité qui sont propres à l’humain, et trouvent leur essence dans des modes de travail collaboratifs qui ne sont pas soumis à des consignes précises. Bien qu’en accord avec les objectifs et la finalité d’une entreprise donnée, ils laissent place à une forme de libre arbitre qu’aucune machine ne pourra remplacer, dans le cadre d’une autonomie dite “appropriée”. Et pour cela, le recrutement ne doit pas miser que sur les hard skills : ce sont les soft skills qui vont venir faire toute la différence. 

Miser sur les soft skills pour faire la différence 

Ce sont en effet les compétences comportementales qui vont permettre aux collaborateurs de se démarquer dans leur activité : les seules compétences techniques ne suffisent plus. Créativité et empathie comptent ainsi parmi les qualités “non professionnelles” de plus en plus recherchées. 

Comme le souligne Jérôme Hoarau, co-auteur avec Fabrice Mauléon et Julien Bouret du Réflexe Soft Skills (Dunod, 2014), “à l’inverse des compétences techniques, il n’est pas possible de déléguer aux robots les compétences comportementales”. Et d’ajouter : “l’évolution du monde du travail, notamment avec la robotisation, l’automatisation et l’intelligence artificielle, nous oblige à miser sur les capital humain, donc les soft skills”. 

Quelles sont ces qualités personnelles tant recherchées ? Les auteurs dressent dans l’ouvrage la liste suivante de soft skills qu’ils considèrent transversales, c’est-à-dire ayant un impact l’une sur l’autre. Suivez le programme pour vous démarquer !

  • La résolution de problèmes. Pensez toujours à être orienté solution et à assumer les décisions prises. 

  • La confiance. En soi, en les autres, en l’avenir. 

  • L’intelligence émotionnelle. Il est nécessaire de prendre du recul et d’identifier ses émotions et celles des autres. 

  • L’empathie. Dans la même logique, il s’agit de “comprendre la réalité de l’autre”. 

  • La communication. Précision, concision et clarté sont requises. 

  • La gestion du temps. Les capacités d’organisation sont clé. 

  • La gestion du stress. Il ne peut être que ponctuel pour ne pas entraver la créativité et la confiance. 

  • La créativité. Créez des connexions entre choses, idées et gens pour faire émerger les innovations. 

  • L’esprit d’entreprise. Il s’agit d’être proactif et audacieux. 

  • L’audace. Et si vous osiez ?

  • La motivation. Il faut savoir la trouver, mais aussi la susciter chez l’autre. 

  • La vision et la visualisation. Quel chemin pour arriver à l’objectif fixé ?

  • La présence. Physiquement parfois, mentalement toujours. 

  • Le sens du collectif. Il favorise l’innovation. 

  • La curiosité. Sans elle, on n’apprend rien de nouveau. 

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