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Supprimer intermédiaire: risques?
mruckebusch
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mruckebusch
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19 décembre 2011
Bonjour à tous.
J'ai l'opportunité de passer en direct et me "débarrasser" de mon intermédiaire.
Mon contrat avec l'intermédiaire spécifie que je ne dois pas faire concurrence. Rien de bien méchant je pense, au pire cela entraîne la nullité du contrat et la contestation du paiement des prestations.
En revanche le contrat entre intermédiaire et client final contient un article interdiction de sollicitation du personnel:
Que feriez-vous dans ma situation?
J'ai une idée, qu'en pensez-vous:
Peut-on dire qu'en tant que travailleur non salarié je ne perçois pas de salaire mais plutôt une rémunération?
Devant un tribunal de commerce cette clause serait-elle nulle ou requalifiée en un versement de l'équivalent de mon CA annuel?
PS: si possible évitons de discuter de la moralité de supprimer un intermédiaire, ça n'est pas le sujet 🙂
J'ai l'opportunité de passer en direct et me "débarrasser" de mon intermédiaire.
Mon contrat avec l'intermédiaire spécifie que je ne dois pas faire concurrence. Rien de bien méchant je pense, au pire cela entraîne la nullité du contrat et la contestation du paiement des prestations.
En revanche le contrat entre intermédiaire et client final contient un article interdiction de sollicitation du personnel:
Malgré cette clause, j'aimerais rassurer le client pour qu'il prenne le risque.Le client renonce à engager ou à faire travailler directement ou indirectement tout collaborateur de l'intermédiaire quelle que soit sa spécialisation, même si la sollicitation initiale est formulée par ledit collaborateur.
Cette renonciation est valable pendant toute la durée des Prestations, augmentée d'une durée minimum de 12 mois à compter de l'achèvement des Prestations.
Dans le cas où le client ne respecterait pas cette interdiction, il s'engage à dédommager l'intermédiaire en lui versant immédiatement une somme forfaitaire égale à 12 fois le salaire brut mensuel du collaborateur concerné.
Que feriez-vous dans ma situation?
J'ai une idée, qu'en pensez-vous:
Peut-on dire qu'en tant que travailleur non salarié je ne perçois pas de salaire mais plutôt une rémunération?
Devant un tribunal de commerce cette clause serait-elle nulle ou requalifiée en un versement de l'équivalent de mon CA annuel?
PS: si possible évitons de discuter de la moralité de supprimer un intermédiaire, ça n'est pas le sujet 🙂
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Paul92
Nombre de posts : 1755Nombre de likes : 333Inscrit : 1 avril 2012
Heureusement 🤣 . Mais ce que je voulais surtout illustrer c'est qu'aujourd'hui la plupart des intermédiaires se foutent royalement de ce paramètre.kzg a écrit :Paul92 a écrit : que votre présence soit une question de vie ou de mort pour le client final
Sauf à détenir un savoir-faire ou une compétence unique, au sens premier du terme, votre présence n'est et ne sera jamais une question de vie ou de mort pour le client. Quel que soit votre niveau d'expertise, quelle que soit la somme de vos compétences, vous n'êtes et ne serez jamais absolument indispensable.
(nb : je ne dis pas ça spécialement pour vous, c'est valable pour nous tous, à commencer par moi !) -
Paul92
Nombre de posts : 1755Nombre de likes : 333Inscrit : 1 avril 2012
Oui, car il est illusoire d'imaginer que le temps résoudra les choses. Vous savez que 25% de marge c'edt trop, que le standard du marché c'est plutôt 15%, et vous pensez qu'il sera simple de faire accepter ce taux. Grave erreur car si le modèle économique de votre intermédiaire c'est de pratiquer ce taux de marge, pourquoi accepterait-il d'emblée de le modifier?findus a écrit : malheureusement les hausses de tarifs chez le client sont très très rares (dans mon domaine uniquement peut être je ne sais pas)
on négocie au départ, pour les 3 ans quasiment.
et signer un contrat 'à regret' avec une marge trop forte, tu le payes toute ta mission et tu travailles à reculons ...
toujours signer en étant satisfait de la négo.
Mais je suis aussi d'accord sur le fait qu'il est tout de même logique que la marge d'un intermédiaire soit dégressive. - Utilisateur suppriméBonjour à tous,
Moi je raisonne différemment, mais attention ceci n'engage que moi.
Je me contrefous du pourcentage de marque que prend mon intermédiaire quand j'en ai un (je travaille plutôt en direct ayant une expérience de commercial).
Mais, que je possède un intermédiaire ou non, je pars du principe suivant, je base un tarif en fonction de la prestation demandée, et inutile de négocier je ne négocie jamais.
De ce fait, si l'intermédiaire décide de travailler avec moi, qu'il accepte mon tarif alors je me contrefous de sa marge et je vais même plus loin, tant mieux pour lui si sa marge est élevé étant donné que moi ma négociation est satisfaisante.
Pour donner un exemple, je me suis vendu un jour 450€HT pour une mission de DBA très sensible, je savais que le tarif était bas mais ce n'était pas mon domaine de compétence j'ai donc cédé mais avec satisfaction.
Le client a compris que je n'étais pas DBA d'expérience mais compétent et m'a laissé ma chance, j'ai appris par la suite que j'étais facturé 1300€ HT/j par mon intermédiaire. Quelle différence cela m'a fait ? Aucune je suis content pour lui.
Je reviens sur les propos de findus qui disait "toujours signer en étant satisfait de la négo.". Je reviens seulement sur ces propos car il n'y a rien à dire de plus, tout est résumé dans cette phrase.
Cordialement -
kzg
Nombre de posts : 2927Nombre de likes : 4Inscrit : 2 mai 2012
J'étais à peu près du même avis mais ma position a évolué.Smilerch a écrit : Bonjour à tous,
Moi je raisonne différemment, mais attention ceci n'engage que moi.
Je me contrefous du pourcentage de marque que prend mon intermédiaire quand j'en ai un (je travaille plutôt en direct ayant une expérience de commercial).
[...]
De ce fait, si l'intermédiaire décide de travailler avec moi, qu'il accepte mon tarif alors je me contrefous de sa marge et je vais même plus loin, tant mieux pour lui si sa marge est élevé étant donné que moi ma négociation est satisfaisante.
Le risque avec ce raisonnement est de vous décrédibiliser vis à vis du client. Je m'explique : vous êtes facturé 1300€, le client s'attend à du travail d'expert ; de votre côté vous facturez 450€, vous fournissez un travail de junior.
Ca ne colle pas.
Si, comme dans le cas présent, le client est sympa et vous laisse votre chance, pas de problème (encore que, la capacité à se former sur une nouvelle techno/nouveau domaine et être rapidement opérationnel, normalement ça se paye).
Si en revanche le client est insatisfait (à juste titre) et se retourne vers la ssii ("qu'est ce que c'est ce que ce soi-disant expert qui a l'air de découvrir son sujet ??") celle-ci aura beau jeu de répondre "ah mais il s'est présenté à nous en tant qu'expert DBA et nous a berné nous aussi, etc." -
michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Les consultants DBA auront de quoi être démoralisés.
Ils devront se vendre à quel prix pour passer ? - Utilisateur supprimé
Bonjour kzgkzg a écrit :
J'étais à peu près du même avis mais ma position a évolué.Smilerch a écrit : Bonjour à tous,
Moi je raisonne différemment, mais attention ceci n'engage que moi.
Je me contrefous du pourcentage de marque que prend mon intermédiaire quand j'en ai un (je travaille plutôt en direct ayant une expérience de commercial).
[...]
De ce fait, si l'intermédiaire décide de travailler avec moi, qu'il accepte mon tarif alors je me contrefous de sa marge et je vais même plus loin, tant mieux pour lui si sa marge est élevé étant donné que moi ma négociation est satisfaisante.
Le risque avec ce raisonnement est de vous décrédibiliser vis à vis du client. Je m'explique : vous êtes facturé 1300€, le client s'attend à du travail d'expert ; de votre côté vous facturez 450€, vous fournissez un travail de junior.
Ca ne colle pas.
Si, comme dans le cas présent, le client est sympa et vous laisse votre chance, pas de problème (encore que, la capacité à se former sur une nouvelle techno/nouveau domaine et être rapidement opérationnel, normalement ça se paye).
Si en revanche le client est insatisfait (à juste titre) et se retourne vers la ssii ("qu'est ce que c'est ce que ce soi-disant expert qui a l'air de découvrir son sujet ??") celle-ci aura beau jeu de répondre "ah mais il s'est présenté à nous en tant qu'expert DBA et nous a berné nous aussi, etc."
Je suis tout à fait d'accord avec vous et mon exemple est un mauvais exemple quand j'y repense.
Je suis quelqu'un qui joue franc jeu, je me sentais capable d'assumer le poste, mais j'avais clairement prévenu le client pendant l'entretien et c'était clairement affiché sur mon CV que je n'étais pas DBA.
Mais le feeling était bien passé et mes réponses démontrait que j'avais de solides connaissances malgré tout.
Ceci dit, je suis tout à fait d'accord avec vous, et en général quand je fixe un tarif au vue de la prestation c'est un tarif représentatif du marché, à l'intermédiaire de se démerder avec. Mais comme j'annonce un tarif cohérent de marché, je trouve juste que c'est une bonne négociation de sa part si il négocie une marge forte.
Il y a tellement de types de commerciaux :
- Ceux qui annoncent clairement le tarif de vente
- Ceux qui annoncent clairement leur marge
- Ceux qui discutent votre tarif
- Ceux qui ne discutent pas votre tarif et s'adaptent à votre tarif
- Ceux qui vous demandent un tarif et instantanément vous répondent qu'ils ont déjà proposé un candidat à ce tarif et que ce n'est pas passé (il y a une société sur ce site qui ne fonctionne que comme cela)
- Ceux qui comprennent les tarifs du marché
- Ceux qui vendraient leur génitrice
etc...
Tout ça pour dire que finalement, je préfère en tant qu'indépendant choisir ma propre stratégie, ça plait à certains, pas à d'autres mais comme je dis toujours : on ne peut pas plaire à tout le monde.
Mais je suis passé indépendant car à mon sens, j'avais une valeur ajouté, du moins à l'époque, et je préfère raisonner de cette façon, mais encore une fois ceci n'engage que moi et je comprends totalement votre point de vue. -
findus
Nombre de posts : 3815Nombre de likes : 11Inscrit : 10 avril 2007
il y a clairement deux écoles chez les freelances, ceux qui négocient par rapport à une marge entre eux et la ssii, et ceux qui veulent une facturation journalière peu importe ce qui est facturé au client.kzg a écrit :
J'étais à peu près du même avis mais ma position a évolué.Smilerch a écrit : Bonjour à tous,
Moi je raisonne différemment, mais attention ceci n'engage que moi.
Je me contrefous du pourcentage de marque que prend mon intermédiaire quand j'en ai un (je travaille plutôt en direct ayant une expérience de commercial).
[...]
De ce fait, si l'intermédiaire décide de travailler avec moi, qu'il accepte mon tarif alors je me contrefous de sa marge et je vais même plus loin, tant mieux pour lui si sa marge est élevé étant donné que moi ma négociation est satisfaisante.
Le risque avec ce raisonnement est de vous décrédibiliser vis à vis du client. Je m'explique : vous êtes facturé 1300€, le client s'attend à du travail d'expert ; de votre côté vous facturez 450€, vous fournissez un travail de junior.
Ca ne colle pas.
Si, comme dans le cas présent, le client est sympa et vous laisse votre chance, pas de problème (encore que, la capacité à se former sur une nouvelle techno/nouveau domaine et être rapidement opérationnel, normalement ça se paye).
Si en revanche le client est insatisfait (à juste titre) et se retourne vers la ssii ("qu'est ce que c'est ce que ce soi-disant expert qui a l'air de découvrir son sujet ??") celle-ci aura beau jeu de répondre "ah mais il s'est présenté à nous en tant qu'expert DBA et nous a berné nous aussi, etc."
Le deuxième cas est assez minoritaire par rapport à mes relations. L'avantage du deuxième cas, tu réussis toujours ta négo 😛EURL / IS depuis 2008 - Utilisateur supprimé
Bonjour Michel,michel95 a écrit : Les consultants DBA auront de quoi être démoralisés.
Ils devront se vendre à quel prix pour passer ?
Le poste était, il faut le reconnaître, très complexe.
Optimisé un système déjà conçu comme un travail d’orfèvre.
Il ne m'est pas possible de répondre à votre question tant le rôle de DBA peut varier.
Dans certaines société, DBA c'est aussi garant des données, dans d'autres ce n'est pas le cas.
Il faut donc raisonner au cas pas cas.
Ceci dit, nous nous éloignons du sujet initial. Mais je trouvais 450€ HT pas trop mal étant donné que je revendiquais que je n'étais pas DBA mais suffisamment fort pour la mission.
Mais DBA, garant des données sur des systèmes inter-sociétés à haute disponibilité, maintenant je ne me vends pas à moins de 650 € HT / j en me vendant seulement comme confirmé. Et je ne trouve pas ce tarif délirant.
DBA grand compte ça doit être payé au lance pierre. -
Paul92
Nombre de posts : 1755Nombre de likes : 333Inscrit : 1 avril 2012
Forcément, si l'intermédiaire fait la culbute 🤣 .findus a écrit :
il y a clairement deux écoles chez les freelances, ceux qui négocient par rapport à une marge entre eux et la ssii, et ceux qui veulent une facturation journalière peu importe ce qui est facturé au client.kzg a écrit :
J'étais à peu près du même avis mais ma position a évolué.Smilerch a écrit : Bonjour à tous,
Moi je raisonne différemment, mais attention ceci n'engage que moi.
Je me contrefous du pourcentage de marque que prend mon intermédiaire quand j'en ai un (je travaille plutôt en direct ayant une expérience de commercial).
[...]
De ce fait, si l'intermédiaire décide de travailler avec moi, qu'il accepte mon tarif alors je me contrefous de sa marge et je vais même plus loin, tant mieux pour lui si sa marge est élevé étant donné que moi ma négociation est satisfaisante.
Le risque avec ce raisonnement est de vous décrédibiliser vis à vis du client. Je m'explique : vous êtes facturé 1300€, le client s'attend à du travail d'expert ; de votre côté vous facturez 450€, vous fournissez un travail de junior.
Ca ne colle pas.
Si, comme dans le cas présent, le client est sympa et vous laisse votre chance, pas de problème (encore que, la capacité à se former sur une nouvelle techno/nouveau domaine et être rapidement opérationnel, normalement ça se paye).
Si en revanche le client est insatisfait (à juste titre) et se retourne vers la ssii ("qu'est ce que c'est ce que ce soi-disant expert qui a l'air de découvrir son sujet ??") celle-ci aura beau jeu de répondre "ah mais il s'est présenté à nous en tant qu'expert DBA et nous a berné nous aussi, etc."
Le deuxième cas est assez minoritaire par rapport à mes relations. L'avantage du deuxième cas, tu réussis toujours ta négo :P
Je préfère comme la grande majorité connaître le tarif final. L'intermédiaire, comme son nom l'indique, ne doit rester qu'un intermédiaire. C'est avec le client final que vous passerez le plus de temps (l'intermédiaire fera généralement tout pour se faire oublier une fois le contrat signé), et c'est lui qui fait vivre tout le monde.
Connaître votre tarif final permet aussi comme ça a été bien dit de mieux appréhender les attentes du client. Votre crédibilité et votre longévité sur la mission sont en jeu. Obtenir une mission qui vous permet de franchir un vrai palier constitue le seul cas où on peut accepter une marge un peu forte. Mais jamais pour très longtemps et sans doute pas pour un rapport de 1 à 2. -
kzg
Nombre de posts : 2927Nombre de likes : 4Inscrit : 2 mai 2012
+1Smilerch a écrit : je préfère en tant qu'indépendant choisir ma propre stratégie, ça plait à certains, pas à d'autres mais comme je dis toujours : on ne peut pas plaire à tout le monde.
Mais je suis passé indépendant car à mon sens, j'avais une valeur ajouté, du moins à l'époque, et je préfère raisonner de cette façon, mais encore une fois ceci n'engage que moi et je comprends totalement votre point de vue.
Je suis dans le même état d'esprit, avec une stratégie différente.
Quelle que soit la stratégie suivie, tant qu'elle est clairement définie et qu'on est prêt à l'assumer, rien à redire.
Quant aux intermédiaires, à partir du moment où on les considère comme des partenaires de travail, le choix est vite fait : il y a ceux qui comprennent et s'adaptent à votre stratégie, et les autres.
Au bout de quelques années on ne travaille plus qu'avec les premiers et on ne perd plus de temps avec les autres.