Comment avoir une activité indépendante rentable ?

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Si vous vous lancez en tant que freelance, tout l’enjeu est d’avoir une activité indépendante rentable. Vous n’êtes pas comptable ? Vous vous demandez quel chiffre d’affaires vous devez réaliser ? Free-Work vous livre quelques pistes pour calculer votre seuil de rentabilité et ainsi déterminer votre fameux TJM (Taux Journalier Moyen).

Qu’est-ce qu’une activité indépendante rentable ?

 

Commençons par définir la rentabilité d’une activité indépendante. La rentabilité est le rapport entre les revenus perçus d’une activité et les ressources employées pour obtenir ce revenu.

 

Les coûts d’une activité freelance IT

Dans le cas particulier d’une activité freelance IT, les coûts ou dépenses sont les suivants :

●       le loyer du bureau (si vous en avez un),

●       l’achat du matériel informatique et des logiciels,

●       l’achat d’un téléphone,

●       les fournitures de bureau,

●       les frais de transport (amortissement de la voiture, carburant, billets de train, etc.),

●       les frais d’hébergement et de restauration quand vous vous déplacez,

●       les frais bancaires,

●       les honoraires de l’expert-comptable (si vous n’êtes pas en micro-entreprise),

●       Les impôts et taxes comme l’IR (Impôt sur le Revenu), la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), etc.,

●       les cotisations sociales (21,2 % si vous êtes en micro-entreprise),

●       la mutuelle,

●       les assurances (responsabilité civile, etc.),

●       les frais de gestion si vous êtes en portage salarial,

●       et bien sûr, votre temps, c’est-à-dire votre salaire.

 

Commencez par additionner tous ces coûts pour évaluer vos dépenses moyennes chaque mois.

Il est intéressant de distinguer les coûts fixes et les coûts variables. Les coûts fixes sont des coûts récurrents qui reviennent tous les mois, comme le loyer. Les charges variables sont liées à une mission en particulier, par exemple les coûts de transport pour aller voir le client.

En général, la grande partie de votre coût, en tant que freelance, est constituée par votre temps, donc par votre rémunération.

Guide du freelance

Quelle mutuelle choisir en tant que freelance ?

Vous vous demandez s’il vous faut souscrire une mutuelle, comment la choisir et quels sont vos droits en matière de remboursements médicaux ?

Le seuil de rentabilité

En théorie, le seuil de rentabilité est le niveau de chiffre d’affaires à partir duquel le freelance commence à gagner de l’argent. Par exemple, si vos coûts mensuels récurrents atteignent un total de 1 000 €, vous commencez à gagner de l’argent au-delà de 1 000 €. Dans ce cas, 1 000 € constitue votre seuil de rentabilité.

Cela dit, si vous générez 1 500 € de CA (Chiffre d’Affaires) mensuel et que vous dépensez 1 000 € en charges diverses et variées, certes vous êtes rentable, mais vous gagnez très mal votre vie : votre rémunération ne sera que de 500 € par mois. On ne peut donc pas parler de « rentabilité » à proprement parler…

La rentabilité pour un freelance est donc atteinte lorsqu’il réalise des bénéfices après s’être versé un salaire.

 

Comment calculer sa rentabilité en tant que freelance ?

Définir son taux journalier moyen

Tout freelance doit définir un TJM (Taux Journalier Moyen). Il s’agit du montant HT (Hors Taxes) qui sera facturé pour chaque journée de prestation réalisée pour le client.

Définir son TJM peut être difficile. Il s’agit de se positionner par rapport à la concurrence, d’étudier les profils des autres freelances sur le même domaine d’activité, en fonction de leurs compétences, de leur localisation et de leur coût à la journée. Bref, il s’agit d’évaluer votre valeur sur le marché.

Se positionner par rapport à la concurrence

Il va falloir vous positionner par rapport à vos « concurrents » en fonction de votre niveau d’expérience, de vos compétences et de vos expertises. Bien évidemment, il est beaucoup question d’offre et de demande. Si vous exercez sur un domaine très demandé par les entreprises sur lequel il y a peu de compétences en face, vous allez pouvoir vous « vendre » plus cher.

 

Se positionner par rapport à un salaire cible

Une autre manière de calculer son TJM est d’estimer le salaire brut mensuel que vous valez sur le marché du travail. Vous y rajoutez environ 40 % de charges patronales. Cela vous donne votre salaire chargé, que vous divisez par le nombre moyen de jours travaillés par mois (21,67 jours en moyenne).

Le nombre de jours travaillés dans l’année

Il y a 253 jours ouvrés dans l’année (365 jours moins les week-ends et les jours fériés). En général, on compte 220 jours travaillés dans l’année, si on retire les jours de congés et de maladies.

A ces 220 jours, on va soustraire les jours hors mission où vous devez faire du commercial, de la comptabilité, des tâches administratives, etc.

Il reste entre 150 et 200 jours réellement travaillés dans l’année, que vous allez multiplier par votre TJM et cela vous donnera votre revenu brut.

 

Calculer sa rentabilité globale

Vous pouvez calculer votre rentabilité globale à l’année et mensuellement.

Au niveau mensuel, vous allez facturer le nombre de jours vendus et travaillés dans le mois pour un client que vous allez multiplier par votre TJM. Cela vous donne votre chiffre d’affaires brut. A ce dernier, vous allez retrancher toutes vos charges du mois écoulé (loyer, transports, etc.) et vous obtiendrez votre résultat mensuel. A partir de ce résultat, vous allez vous verser un salaire brut sur lequel vous allez payer des charges sociales.

Ce calcul doit être effectué tous les mois, sur un tableau Excel par exemple, puis pour l’ensemble de l’année écoulée. Cela vous permettra de calculer votre rentabilité globale.

 

Calculer sa rentabilité par projet

Il est important de calculer également la rentabilité de chaque mission IT que vous effectuez.

Créez un fichier Excel par année avec un onglet par projet. Pour chaque projet, vous indiquez le nombre de jours vendus/prévus et le TJM associé.

Vous allez y inscrire le nombre de jours réellement travaillés sur le projet. Pour ce faire, il est primordial de noter chaque jour le temps que vous passez sur chaque projet.

Vous allez diviser le montant facturé global par le nombre de jours réellement travaillé et vous allez ainsi obtenir votre TJM réel.

Vous allez peut-être vous apercevoir que celui-ci est en fait de 250 € au lieu d’être à 500 €, si vous avez passé deux fois plus de temps que prévu.

 

3 conseils pour rester rentable en tant que freelance IT

 

Négocier une rallonge si le projet dérape

Dans le domaine IT, cela arrive très souvent qu’un projet dure beaucoup plus longtemps que prévu pour X raisons : complexité du projet, lenteur des prises de décisions, changement en cours de route de décideurs, etc.

 

C’est peut-être aussi vous qui avez mal évalué la tâche de travail. Cela arrive fréquemment quand on débute dans le freelancing.

Dans ces deux cas, n’hésitez pas à :

●       voir large au niveau du nombre de jours devisé,

●       renégocier afin de demander une rallonge pour le nombre de jours à travailler en plus car la mission a évolué.

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Estimer son temps

Pourquoi sous-estime-t-on toujours le temps nécessaire pour réaliser un projet IT ?

Ne jamais baisser son TJM

Vous avez déterminé un prix à la journée qui correspond à vos compétences et votre expérience. Quand un client essaie de négocier, vous ne devez jamais baisser votre TJM au risque de vous dévaloriser. Pour réduire le coût global d’une mission pour le client, proposez plutôt de retirer certaines prestations qui peuvent peut-être être réalisées en interne ou plus tard.

 

Adapter ses tarifs à l’entreprise

Vous n’êtes pas obligé de proposer le même tarif journalier à toutes les sociétés qui vous demandent un devis. Vous pouvez, par exemple, décider de proposer des tarifs préférentiels à des associations ou à des sociétés dont l’activité vous tient à cœur, si vous êtes un « freelance for Good », et d’appliquer des tarifs plus élevés pour des grandes entreprises qui ont les moyens.

 

Faire des réserves pour les congés et les coups durs

N’oubliez pas que vous n’aurez pas de congés payés ! Ce sera à vous de financer vos périodes non travaillées.

Pensez également qu’en cas de coup dur (accident ou maladie vous immobilisant plusieurs mois par exemple), il y aura certainement un délai de carence avant que votre prévoyance prenne le relais du versement de votre salaire.

Donc les mois où vous faites un peu plus de chiffre d’affaires que ce dont vous avez besoin, conservez des réserves pour vous dépanner les mois difficiles ou payer vos congés.

 

En savoir plus sur l’activité indépendante :

●       Quels charges et impôts va payer une micro-entreprise ?

●       10 astuces pour réussir en beauté votre année de Freelance

●       Comment devenir un freelance IT heureux en 2023 ?

●       Freelance : 5 astuces pour gérer le stress

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