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Lundi, des recruteurs de Freework m'ont contacté, très sympathiques, très pros, pour me proposer un poste de Freelance. J'ai dit immédiatement oui. Mardi, des recruteurs d'une autre plateforme m'ont contacté pour exactement la même offre. Mercredi, sur LinkedIn, une recruteuse indépendante pour encore exactement la même offre. Et aujourd'hui, croyez-le ou non, je vous jure que c'est vrai, encore une autre plateforme, pour la même offre.

Je confirme que la crise est là et que les entreprises ne jouent pas le jeu, car elles font mettre en concurrence, d'une manière franchement pas terrible, les différentes agences de recrutement en envoyant leur demande de candidats à la planète entière.

Moi, quand je m'engage avec une plateforme, c'est pour être fidèle, pas pour aller faire jouer la concurrence de manière déloyale.
Si j'ai merdé sur mon TJM, ou sur le choix de la mission, j'assume, je vais jusqu'au bout et je ne referais pas cette erreur la prochaine fois.

Mais il faut croire que coté client, tous les coups sont permis et eux, la morale parfois, ils ne connaissent pas.

Ensuite, les plateformes se retrouvent à perdre un temps fou à trier les CV, à appeler les candidats potentiels, à construire un dossier pour pouvoir le présenter au client et pendant ce temps-là, le poste est pourvu, puisqu'il y a 50 cabinets qui étaient en même temps sur l'offre.

À l'instant, je viens de vérifier sur LinkedIn et je vous invite à constater par vous-mêmes, car on peut voir le nombre de personnes qui postulent à une offre, et bien, la moyenne des candidats pour une offre postée depuis 1 semaine, c'est 200 personnes.

Donc pour une seule offre, en une semaine, il y a 200 développeurs qui postulent.

Nous sommes en 2022, j'allais écrire en surnombre, mais le mot aurait été trop faible : inondés. Nous sommes trop de devs et il n'y a pas assez d'offres qui suivent et, tant que l'IA n'aura pas fait un tournant majeur, ça va être de pire en pire.

Heureusement, avec l'avènement de l'IA qui va débuter dès l'année prochaine, les offres devraient normalement revenir, mais ce que je crains, c'est que les profils recherchés ne soient des doctorants et autres diplômes avancés sur des domaines spécifiques et que, toutes ces entreprises qui tentent depuis plus de 15 ans de faire tout ce qu'elles peuvent pour mettre les TJM au rabais, ne se retrouvent désormais contrainte qu'à devoir accepter des TJM de doctorants à 1200 euros / jour.