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natalie69

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Inscrit depuis le : 14 mai 2013

Réponse postée il y a 10 heures

Ce qu'il faut bien voir c'est que beaucoup de personnes deviennent "indépendantes" et souvent en utilisant les aides de l'État pour la première année mais après quelques années ils comprennent que ce n'est pas le paradis et que c'est beaucoup plus dur que d'être salarié (avec tous les avantages que presque tous le monde oublie de monétiser car pas dans le salaire). A cela s'ajoute qu'il y a moins de mission.

Il faut savoir aussi que pour ceux qui ont statut de société Ils peuvent démarcher eux-mêmes les clients sans passer par des intermédiaires car il y a encore des possibilités.

J'ai par exemple gagné un marché face à Accenture au ministère des finances et j'avais alors recruté 8 personnes mais cela demande de la trésorerie car j'ai dû démarcher sur 1 an avant de pouvoir toucher 1 euro. Par la suite j'ai eu d'autres clients en direct mais fatigué par la lenteur des entreprises françaises je suis revenu à passer par des ESN/SSII

Donc cela dépend beaucoup si vous êtes un "vrai" entrepreneur qui voulez créer un business et en se divertifiant pourquoi pas, où bien vous écoutez vos collègues où amis qui vous font rêver d'euros mais qui bien souvent ne vous précise pas qu'ils ont de l'argent de côté où qu'ils sont propriétaires, évidemment il y aura toujours des exceptions car j'ai connu des chanceux avec des missions de plus de 10 ans ; dans ces cas les clients ne connaissent pas le délit de marchandage ou s'en moquent. Ne vous inquiété pas dans le cas du délit de marchandage c'est toujours le client final qui prend, gros ou petit, par exemple Orange obligé d'embaucher 60 personnes sur le site de Cesson Sévigné, mais comme la DRH de l'époque n'était pas efficace, Orange c'est repris la même sanction en outre-mer.

Bonne chance.

Je comprends parfaitement vos points de vue. Le marché est exigeant, certes, mais chacun doit aussi prendre sa part de responsabilité.
Le vrai problème, si on reste pragmatique, c’est la dépendance excessive aux ESN.

On retrouve le même schéma dans d’autres secteurs :

  • Les hôteliers dépendent fortement de Booking, Expedia, Hotels.com (plus de 60% de leur CA y transite).

  • Les restaurateurs s’appuient trop sur Deliveroo ou Uber Eats.

  • Les chauffeurs se retrouvent prisonniers d’Uber, Bolt ou Heetch.

La vraie question est donc : quels conseils donneriez-vous à ces professionnels pour réduire leur dépendance et retrouver de la maîtrise ?

De mon côté, je pense qu’il est essentiel de prendre le temps de réfléchir aux propositions de valeur que l’on formule à ces acteurs. Pendant ce temps, n’oublions pas qu’il existe toujours :

  • des freelances qui décrochent des missions avec des TJM supérieurs à ceux des années précédentes,

  • des restaurants qui génèrent plus de 10 M€ de CA,

  • et des chauffeurs qui dépassent les 5 000 € de revenus mensuels.

Réponse postée il y a un jour

Bonjour,

Effectivement la situation se dégrade et ne va pas s'améliorer.

Beaucoup de personnes avec un esprit de salarié deviennent freelance pensant que c'est la poule aux oeufs d'or.

Cela vient aussi du fait de freelance (qui redeviendront salariés pour la plupart au bout de 3 à 5 ans) ne maîtrise pas les sommes qu'ils reçoivent. Ils jouent aux seigneurs devant les clients, ces derniers ayant été toujours salariés nous jalousent à tort, alors que les avantages (non présent dans la fiche de paye) sont bien plus importants si on les monnayent (arrêts maladie et congés payés, CE, parfois le 1% logement, parfois crédit à taux 0, tickets restaurants payant les courses, etc...).

Je rencontre très peu d'indépendants qui ont durés plus de 20 ans (1 seul en 30 années en plus de moi).

La baisse du TJM vient aussi de la sous-traitance en cascade (j'ai vu jusqu'à 5 niveaux) autant dire qu'à la fin il ne reste pas grand chose ; mais également du nombre croissant de "nouveaux" ne connaissant pas l'eutreprenariat et ayant des images pleins la tête (je ne parle du portage salariale qui n'est qu'un CDD). A voir désormais les sites proposant aussi du salariat ce qui est très pénible quand on est un "vrai" indépendant.

Désormais on mélange tout les statuts et les "professionnels" (plus ou moins bons) de la comptabilité, de la création d'entreprise s'insert dans les ESN/SSII pour proposer leurs services.

A cela la conjoncture est désastreuse. Ayant plusieurs casquettes dont celle de la finance, il est normal que les DAF bloquent les budgets des DSI.

La conjoncture politique française, les mouvements perturbateurs à venir ajouté à Donald Trump font que les sociétés naviguent à vue.

Il y aura toujours des chanceux qui auront de belles missions et qui diront qu'ils n'y a pas de problème car ils n'ont pas une vue d'ensemble (comme la mission de 7 ans que j'ai loupé à la Commission Européenne comme Directeur de projet il y a 3 mois). Mais pour l'ensemble, et sans vouloir être alarmiste la situation ne présente aucun signal d'amélioration, au contraire.

Après 47 années de métier, dont 23 en société (SARL, freelance si vous voulez) je vais devoir arrêter mon entreprise pour cessation et de paiement et j'ajoute faillite personnel ayant eu des crédits pour "tenir" lors de 2 mauvaises années dans le passé (juste 2 mois de contrat). En 2024 mon chiffre d'affaire à été de 0 malgré de très nombreux contacts (vu mon ancienneté dans des dizaines de sociétés) et j'ai rencontré 2 autres personnes ayant eu 0 de CA en 2024 (des développeurs). Quand j'ai revus des anciens collègues salariés de SSII/ESN au début 2024 ils me disaient "alors tu es partie en congés ?" croyant que c'est vraiment le paradis d'être à son compte ; ils n'ont pas compris que parfois on peut retrouver un client dès le lendemain (c'est rare mais ça arrive) mais aussi dans plusieurs mois et à ce moment chaque euros est compté.

Donc je conseille uniquement à ceux qui on de l'argent de côté et/ou propriétaire de leur logement (sans crédit) de se lancer sinon demandez à vos collègues la quasi totalité son tous redevenu salarié au bout de 3 à 10 ans (avec à chaque fois une bonne excuse).

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Réponse postée 10 mars 2024 18:24

Bonjour,

Je pense que vous oubliez l'arrivée massive de plus en plus d'auto-entrepreneurs.

Bien que le délit de marchandage et les liens de subordination ne sont plus respectés, je rencontre de plus en plus d'auto-entrepreneurs dans le conseil et sur des missions longues. Or ceux-ci ne paye de 21,2% de charge alors les EI (Entrepreneurs Individuels : ex EIRL), les présidents de SAS, les gérants de SARL payent entre 47 à 50% selon leurs revenus déclarés. Les auto-entrepreneurs peuvent donc se contenter d'un revenu inférieur de 28% environ. Nous nous retrouvons dans le même problème que les taxis avec les VTC (sans compter les coiffeurs-ses, les esthéticiens-es, etc...). Mais le gouvernement, avec nos impôts, à débloquer plus de 100 millions afin de racheter les "plaques" des taxis qui tombaient dans une grande précarité ; je ne vois pas comment le gouvernement pourra nous aider à moins de bloquer au plus vite le statut des auto-entrepreneurs qui est un véritable SIDA comme l'est le RbNB aux hôtels et à la montée de l'immobilier.

A cela s'ajoute la très faible connaissance du tissus économique par les "Freelances", je reste très pessimiste sur l'évolution du marché. Certes, il y aura toujours des missions bien facturées mais elles seront de plus en rares surtout que les ESN (ex. SSII) ont intérêts à présenter ce statut comme magnifique, ainsi que toutes les professions tournant autour ; n'avez-vous pas constater tous ces assureurs, ces comptables, ces gestionnaires de patrimoines que vous rencontrez de plus en plus dans les événements organisés par les ESN ?

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