No-codeur : un métier IT d’avenir accessible à tous ?

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Il y a un an, en juin 2021, se déroulait le premier hackathon no-code en France. Une trentaine de personnes ont été initiées au no-code en 24 heures pour réaliser des prototypes de sites web et d’applications solidaires. Depuis, d’autres hackathons no-code se sont déroulés dans l’Hexagone, en Provence et en Bretagne. L’enjeu de ces marathons IT ? Démontrer que le no-code est accessible à tous et permet de répondre à tous types de demandes informatiques, en un temps limité et malgré un budget restreint.

Le no-code serait-il la solution miracle pour développer avec agilité et réactivité outils et applications ? C’est ce que prédit le cabinet Gartner : en 2024, 80 % des produits et services technologiques pourraient être conçus par des no-codeurs. No-codeur, un métier d’avenir ? Quel est le profil idéal du no-codeur ? Comment devenir no-codeur ? On vous accompagne dans ce monde naissant aux perspectives prometteuses et enthousiasmantes.

No-codeur, un métier d’avenir ?

No-codeur, un développeur web au rabais ?

L’informatique est un univers mystérieux pour les non initiés. Les lignes de code s’enchaînent sur les écrans, écrites dans des langages de programmation aux noms énigmatiques : Python, C, Sql, html, Java, JavaScript pour n’en citer que quelques-uns. Les maîtriser nécessite un apprentissage approfondi, souvent spécialisé.

Le no-code est apparu il y a peu, en 2018-2019. Il prend le contre-pied de cette expertise. Comme son nom l’indique, il s’agit de concevoir des applications et sites internet sans écrire une seule ligne de code. L’objectif ? Démocratiser l’informatique et la rendre accessible et compréhensible à tous. Et par là même, répondre à la pénurie de développeurs.

Basé sur des outils modulaires et des templates, le no-code permet de gagner en agilité, rapidité d’exécution, flexibilité et productivité. Le principe : grâce à une interface 100 % visuelle et intuitive, le no-codeur construit progressivement sa solution, en assemblant des composants à partir de modèles. Aucune connaissance technique n’est nécessaire. Mais cela exige de connaître les outils, et de comprendre le fonctionnement d’une interface web, d’une base de données ou d’un processus de workflow.

Le no-codeur est donc loin d’être un développeur au rabais. C’est un expert à valeur ajoutée qui allie maîtrise des outils, logique, créativité, réactivité, force de proposition et qui peut concevoir des applications, sites web et outils performants.

L’émergence des métiers IT, une perspective prometteuse

Francis Lelong, fondateur d’Alegria.group, promet un bel avenir aux no-codeurs. « On en comptait en France environ une centaine en 2021. Ils seront mille cette année, le double en 2023, et atteindront les 100 000 en 2025 », estime-t-il.

Côté salaire, un no-codeur peut espérer un salaire proche d’un développeur, entre 35 000 et 45 000 € brut. Un freelance un taux journalier compris entre 250 et 400 €.

Ce type de profil intéressera plus particulièrement les petites entreprises et associations qui pourront bénéficier d’outils informatiques performants avec des budgets restreints dans des délais courts.

Les grandes entreprises seront intéressées pour rapprocher le développement des applications des utilisateurs finaux avec un time to market réduit. Un véritable avantage concurrentiel. Et l’assurance de coconstruire un produit au plus proche des besoins.

C’est aussi une solution pour créer rapidement des outils internes, faire de la R&D ou encore réaliser des prototypes pour tester un marché avant de basculer sur une solution en code.

Tout le monde peut-il devenir no-codeur ?

No-codeur, un métier accessible à tous ?

Il n’y a pas de pré-requis pour devenir no-codeur. Motivation, esprit logique et compétences comportementales (soft kills) sont les critères de sélection des no-codeurs à l’entrée de la nouvelle école lancée en février 2022, Alegria.academy.

On trouve parmi les premiers no-codeurs des personnes de tous âges et de tous horizons : professionnels en reconversion revenant à leurs premières amours, passionnés ayant testé le no-code à titre personnel et souhaitant en faire leur métier, demandeurs d’emploi en seconde partie de carrière, développeurs qui souhaitent se recentrer sur le produit, experts UX/UI Design frustrés de se limiter au maquettage etc.

Un métier exigeant full stack

Un no-codeur intervient sur tous les tableaux. Il n’est pas spécialisé back office ou front office mais doit maîtriser le full stack.

Un bon no-codeur allie intérêt pour le produit, sensibilité au design, connaissance ergonomique, logique de conception et maîtrise des outils. Il connaît le fonctionnement d’une interface web ou d’une application et sait créer des outils UX offrant la meilleure expérience utilisateur.

Comment devenir no-codeur ?

L’absence de diplôme et de certification

Le no-code n’est reconnu aujourd’hui par aucun diplôme ni certification. Le plus difficile est donc de réussir à valoriser ses compétences.

Un no-codeur prouve ses qualités par ses productions, son expérience, sa connaissance des outils, sa rapidité, sa créativité, sa curiosité. Toucher, même à titre personnel, à des outils comme Bubble, Webflow, Zapier, Notion, Adalo ou Unqork est une preuve de motivation.

Une filière qui se structure

Des premières formations accélérées se mettent en place. Courtes, elles durent moins de 12 mois. Pour comparaison, un développeur traditionnel est formé en 3 à 5 ans. Des écoles proposent des formations intensives, de quatre semaines à trois mois avec stage : Alegria.Academy, Maria Schools, Uncode School, Wide Code Shool ou encore WinSide avec une filière exclusivement féminine baptisée NoCodeuses.

En parallèle, les éditeurs d’outils no-code sont en train de mettre en place des certifications.

En septembre 2022, est organisé à Paris le premier Nocode Summit européen. Un signe que la France fait partie des pionniers dans le domaine et que le métier de no-codeur est un métier d’avenir.

Vous êtes no-codeur ? Ou vous avez une première expérience, à titre professionnel ou personnel ? Ou peut-être encore avez-vous l’esprit logique et créatif et êtes intéressé par ces métiers émergents ? Que vous soyez salarié, étudiant ou freelance, n’hésitez pas à rejoindre notre vivier de candidats et à consulter nos offres d’emplois. Le monde naissant du no-code offre de réelles et belles opportunités professionnelles. Saisissez-les dès maintenant ! Et si vous ne souhaitez pas devenir no-codeur à temps plein, apprendre les outils no-code est une belle ligne à ajouter sur votre CV !

  

Sources et liens utiles :

Communiqué de presse du 14 juin 2021, Gartner

Le no codeur, un nouveau métier qui bouscule l'ordre établi, JDN

Émergence du no code : Enfin un numérique plus accessible, blog Linkvalue - société de conseil IT

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