Le marché des start-up en France

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Alors, où en est la « start-up nation » chère au président Macron ? Au-delà des levées de fonds spectaculaires de quelques sociétés, comment se porte le marché des startups en France ? Quelles seront les licornes françaises de demain ?

Qu’est-ce qu’une start-up ?

Il convient, tout d’abord, de définir la notion de start-up. Car beaucoup d’entreprises se définissent comme des startups parce qu’elles sont en croissance, alors qu’elles n’ont rien inventé…

Selon Bpifrance, une startup se définit comme « une entreprise nouvelle, innovante, à fort potentiel de croissance et de spéculation sur sa valeur future. Mais la startup doit tout d’abord passer par une phase d’expérimentation de son marché et de son modèle économique» On parle aussi de « jeune pousse » en bon français.

Une start-up est à la recherche d’un business model scalable, qui lui permettra de faire croître rapidement son chiffre d’affaires et d’atteindre la rentabilité.

Foote, mentaltech, fintech, assurtech, deeptech, greentech, IA (Intelligence Artificielle), NFT (Non-Fungible Token) , etc., les start-up pullulent dans tous les domaines économiques. Cependant le taux d’échec y est très élevé : 80 %.

 

Qu’est-ce qu’une scale-up ?

Une scale-up, comme son nom l’indique, a trouvé son « échelle de croissance », c’est-à-dire qu’elle a trouvé un business model qui lui apporte rentabilité. Le Product Market Fit, c’est-à-dire la rencontre entre le produit et son marché, été affiné, mais il reste toutefois précaire et à ajuster constamment.

Une scale-up a déjà des salariés, au minimum 10 personnes en CDI (Contrat à Durée Indéterminée). L’entreprise recrute très régulièrement pour faire face à sa croissance. Le CA (Chiffre d’Affaires) dépasse 1 million d’euros. Pour un salarié, rejoindre une scale-up est plus confortable que de rejoindre une start-up naissante.

Cependant, la scale-up reste dans une situation fragile car elle doit encore financer sa croissance. Elle doit structurer son organisation et ses méthodes de travail de manière très rapide. Le développement à l’international est souvent au cœur de la stratégie de la scale-up.

Si la scale-up réussit sa croissance, elle pourra rejoindre le club très fermé des licornes.

 

Qu’est-ce qu’une licorne ?

Une licorne est une scale-up valorisée à plus d’un milliard de dollars. Une fois que l’entreprise réalise une entrée en bourse ou qu’elle est rachetée, elle n’est plus considérée comme une licorne.

Les autorités ont mis en place les dispositifs financiers de faire émerger des licornes françaises, par l’intermédiaire de Bpifrance notamment.

En janvier 2023, on dénombre 28 licornes en France. En 2021, on en comptait plus d’une vingtaine, contre seulement 5 en 2018 et 3 en 2017. L’objectif est de passer à 100 licornes françaises en 2030.

 

Les licornes les plus connues sont :

●       Lydia, le système de paiement en ligne ;

●       Deezer, la célèbre plateforme de streaming musical ;

●       Doctolib, la plateforme de prise de rendez-vous en ligne pour les médecins ;

●       BlaBlaCar, la plateforme de covoiturage en ligne ;

●       BackMarket, le site de ventes en ligne de produits électroniques reconditionnés.

 

Les recrutements dans les start-up

Les start-up créent plus d’emplois que les entreprises classiques et, contrairement aux idées reçues, davantage en CDI pour fidéliser. De manière générale, il faut savoir que les salaires bruts annuels (salaires et primes) sont plus bas dans les jeunes entreprises innovantes qui n’ont pas levé de fonds que chez leurs homologues non-start-up (2 000 euros de moins pour les ingénieurs).

En revanche, les start-up qui ont levé des fonds octroient des salaires plus élevés que les entreprises classiques, toutes catégories socio-professionnelles confondues.

D’après l’enquête BMO (Besoins en Main d’Œuvre) de Pôle emploi, en 2019, environ 60 % des entreprises identifiées comme start-up déclarent anticiper des tensions à l’embauche, soit de 2 à 11 points de plus que les non-start-up (identifiées comme les entreprises ni jeunes, ni innovantes, ni gazelles, ni ayant levé des fonds).

La moyenne d’âge dans les start-up est très jeune : elle oscille entre 25 et 35 ans.

 

Le marché des start-up en France en 2023

Le nombre de startups en France est évalué à 1 million en 2021, selon la DGE (Direction Générale des Entreprises).

 

Les levées de fond ralentissent

Contrairement aux idées reçues, une start-up ne réalise pas forcément de levées de fonds. Les startups qui ne réalisent pas de levée de fonds sont appelées start-up bootstrap. Elles s’appuient sur le chiffre d’affaires qu’elle réalise pour grossir. Elles restent ainsi maîtresses de leur stratégie de développement.

Après l’euphorie post-covid de 2021, les levées de fonds ont ralenti en 2022, en nombre de tours de tables (735 opérations contre 784 en 2021). En revanche, elles ont augmenté en quantité de fonds levés.

En 2022, les start-up françaises ont levé près de 14 milliards d’euros, plus que l’Allemagne mais moins que le Royaume-Uni (27 milliards), contre 11,5 milliards d’euros en 2021.

Les investisseurs ont été plus frileux prêtant davantage attention à la fiabilité des modèles économiques, prêtant plus à moins d’entreprises.

 

Un marché en berne en 2023

En 2023, faute de trouver de nouveaux financements et face à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt, beaucoup de start-up cherchent à se vendre. Depuis l’été 2022, les redressements et les liquidations judiciaires ont explosé de 50 % parmi elles.

Les licenciements se multiplient, à l’instar de ceux de Payfit. Créé en 2015, la licorne française, spécialisée dans la gestion de la paie, qui compte 1000 salariés, a décidé de licencier 20 % de ses effectifs en 2023.

Et on voit apparaître des downrounds, c’est-à-dire des levées de fonds dont la valorisation est inférieure à la précédente. Ce qui n’est pas bon signe !

 

Les start-up dans l’IA cartonnent

En revanche, s’il est bien un domaine que les investisseurs s’arrachent, c’est l’IA (Intelligence Artificielle). Les startups spécialisées dans l’IA se multiplient. Les recrutements dans l’IA augmentent de 40 % par an.

Un exemple emblématique :

Dust est une start-up française d’IA générative (IA qui permet de générer des textes, images et vidéos). Elle a été cofondée par deux ingénieurs français, dont un ancien d’OpenAI, auquel des fonds d’investissement américains font les yeux doux…

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