Développement d’API : 4 étapes clés

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Le développement d’API est une compétence de plus en plus demandée sur le marché IT. Ces interfaces de communication sont indispensables au fonctionnement de la majorité des sites web et applications de tous les secteurs et domaines d’activité. Par souci de sécurité, de confidentialité des données et également pour avoir une interface répondant exactement à leurs besoins, la majorité des entreprises privilégie la conception d’API internes ou privées. Cependant, le développement d’API est une tâche compliquée. La plupart des interfaces de communication sont difficiles à utiliser, car mal conçues, trop buggées ou pas assez documentées. Alors, si vous envisagez de développer votre API, voici 4 étapes clés pour être sûr qu’elle sera propre, bien documentée et facile à exploiter

Choisir le bon type d’API à développer

Comme dans toute étape de conception d’un programme, la première étape est l’analyse des besoins et surtout l’identification de solutions technologiques pour y répondre. Dans le cadre d’une API interne, destinée à être utilisée uniquement dans l’entreprise, cette étape est souvent rapide. Le critère de choix majeur porte sur le type d’API à créer. Les principales classes d’interface de communication sont :

  • les API orientées fonctionnalités pour accéder notamment à des composants matériels ;

  • les API orientées fichier pour atteindre et échanger des données par le biais d’un système de fichiers ;

  • les API orientées protocole pour mettre en place des communications standardisées entre les protocoles.

Le deuxième critère de choix porte justement sur le protocole à utiliser. Les 3 grands protocoles ou architectures d’API sont :

  • REST : le protocole le plus populaire dans la création d’interfaces. Il est basé sur une relation client-serveur et offre une importante flexibilité.

  • SOAP : une architecture plus structurée, mais qui supporte un large éventail de protocoles de communication comme HTTP, SMTP et TCP.

  • RCP : une architecture également très structurée, mais déconseillée dans le développement d’API externes à cause de la prise en charge restreinte des données et de problématiques de sécurité.

En tant que développeur, vous pouvez aussi être amené à concevoir des API publiques destinées à être commercialisées ou mises à disposition de partenaires externes. Dans ce cas, la difficulté principale va être d’identifier les besoins d’utilisateurs que vous ne connaissez pas. La première étape va donc clairement consister à répondre à la question :

« Comment peut-on utiliser cette API pour faire ce dont on a besoin ? »  Concrètement, le développeur doit déplacer son point de vue de celui de concepteur à celui d’utilisateur de l’API. C’est seulement ensuite que le choix de la classe et du protocole entrera en jeu.

Tester son développement d’API

Les phases de tests interviennent généralement en fin de projet. Mais, même si elle a été longuement planifiée et réfléchie, une API doit être testée dès le début de son processus de développement. Cette tâche peut être réalisée manuellement en élaborant et exécutant des plans de tests.

Cependant, pour gagner du temps et accélérer le développement d’API internes et externes, il est également possible d’utiliser des outils de tests automatisés comme : 

  • Postman : une plateforme d'API très populaire qui permet notamment de créer des collections de tests et d'automatiser leur lancement.

  • Hoppscotch : une plateforme de développement d’API qui offre la possibilité d’envoyer des demandes et des réponses en temps réel.

  • Swagger : une plateforme complète de développement, documentation et test d’API qui remonte les erreurs en direct.

  • Sandbox : pour tester votre API dans un bac à sable avec une palette d’outils de débogage.

  • SoapUI : pour tester votre API en conditions réelles, avec des données.

Utiliser la bonne sémantique dans son interface

Ce conseil peut là aussi valoir pour le développement de tout type de projet. Mais dans le cas des API, respecter des principes de base pour le nommage des endpoints, paramètres et structures de données est primordial pour sa compréhension et donc son adoption.

Le nom des endpoints représente la partie la plus visible d’une API et transmet des informations capitales sur sa conception. La bonne pratique la plus communément admise en développement est l’utilisation des verbes HTTP pour décrire les actions  :

  • GET : lecture d’une information.

  • POST : écriture d’une information.

  • PUT : mise à jour d’une information.

  • DELETE : suppression d’une information.

 Ensuite, les conventions de naming (nommages) conseillent d’inclure seulement la ressource à manipuler puisque l’action se trouve déjà dans le verbe HTTP.

Par exemple, un endpoint pour mettre à jour une image serait PUT/image et non pas PUT/updateImage.

Les nommages de paramètres et de structures de données respectent généralement les conventions de nommages « traditionnelles » (Pascal Case, CamelCase ou Snake Case). L’important ici est que la convention de nommage sélectionnée soit unique et utilisée dans l’ensemble du code de l’API.

Documenter le code de l’API

Même si la conception de votre API est bonne et que les conventions de nommages sont respectées, elle restera très difficile à prendre en main s’il elle n’est pas accompagnée d’une solide documentation, d’un guide des fonctions et de moyens d’exploration des endpoints. Pensez également à documenter les ressources que votre API gère ainsi que les limites applicables à votre serveur. Enfin, pour être facilement assimilable la documentation d’API doit inclure des extraits de code et des exemples de requêtes et réponses.

Cette tâche peut être particulièrement chronophage selon la taille et la complexité de l’interface. Pour la simplifier, il existe plusieurs outils de documentation automatique comme :

  • Slate : une application JS pour générer une documentation basée sur le markdown.

  • RAML : pour concevoir une documentation HTML d’API Rest.

  • Swager (OpenAI) : un framework open source pour documenter et designer des API.

  • Apiary : un outil de documentation d’API sous forme de SaaS.

  • ApiDoc : pour créer des documentations à partir d’annotations dans le code source.


En suivant ces 4 étapes, vous pourrez accélérer vos temps de développement d’API, mais surtout fournir des interfaces de communication sécurisées, fiables et faciles à prendre en main.

Et vous, en tant que développeurs et professionnels de l’IT, avez-vous des conseils et recommandations pour bien développer une API ? N’hésitez pas à nous partager votre expérience sur le forum IT !

Par Laura Pouget, Rédactrice Web SEO & Développeuse Informatique.




   

Sources et liens utiles :

Convention de nommage pour les API

Postman

HoppScotch

RAML

Slate (github)





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