Au secours la croissance s'écroule
Salut à tous,
après ce titre digne d'un article putaclic, je me permets de citer cet article bien réel.
Secteur IT : Numeum prévoit une croissance ralentie en 2023
Date de publication : 15 décembre 2022
Toutes les activités vont connaître une décélération. Les éditeurs et les plateformes cloud afficheront une croissance de 9,4% (contre 11,3% en 2022). Elle sera de 3,7% pour les SSII (5,1% cette année) et celle des sociétés de conseil en technologie arrivera à 5,6% (contre 7,4% en 2022).
En montrant cette enquête, je voulais simplement souligner que :
La capacité de sortie des écoles d'ingénieurs dans IT est de l'ordre de 20.000 jeunes adultes par an.
La totalité des emplois dits "numériques" est de l'ordre de 600.000 emplois en France.
Sources :
La conclusion, c'est ce que la profession est largement déficitaire en personnel. La demande est beaucoup plus forte que l'offre. La croissance française est de l'ordre de 0% alors que la croissance IT est de l'ordre de 4,5%. Avec une telle croissance, les seuls qui doivent être inquiets sont ceux qui sont en retard sur leur formation, sur leur mise à jour ou en décalage sur leur offre.
Je décale volontairement la réflexion pour illustrer :
Dans le cadre de produits manufacturés, vaut-il mieux être un champion de la vannerie, champion de la plasturgie, champion de l'amidon de maïs ?
Dans le cadre de R&D pour de la fabrication industrielle, vaut-il mieux être fournisseurs de moules d'injection ou champion de l'imprimante 3D ?
Donc, oui, il y a des gens qui vont perdre leur boulot parce qu'ils sont mal positionnés. Aujourd'hui, il n'y a plus personne qui débute un projet sous Oracle. Les boites utilisent du PostgreSQL ou du AWS Aurora, parce que le mode de licencing oracle n'est plus adapté à la demande actuelle. Il en résulte que les DBA Oracle qui n'ont pas élargi leur compétence à des bases relationnelles open-source ou à des bases no-SQL vont avoir de plus en plus de mal à se placer.
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NC_EB
Nombre de posts : 898Nombre de likes : 291Inscrit : 22 janvier 2021Salut!
Mal positionnés et beaucoup refusent de se former ou changer de postes même quand l'employeur leur propose...
Dans mon cas, je sais que je pourrais évoluer vers des postes de CP technique ou manager, mais ça ne m'intéresse pas.
Niveau dev, j'ai pas mal de choses à apprendre. Ma mission va bientôt se terminer. Si je ne retrouves pas de mission de suite, je pense que je ferai une petite formation. reste à choisir quelle techno. Ou devenir technico fonctionnelle!
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bougn
Nombre de posts : 302Nombre de likes : 17Inscrit : 28 janvier 2016Tout va bien alors ;-)
Quand l'IT sera à 0% de croissance c'est que le reste de l'éco sera à -5%, heureusement on en est pas là
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_Fred_
Nombre de posts : 755Nombre de likes : 322Inscrit : 1 mai 2015Je rencontre de plus en plus de gens qui préfèrent rester sans client que de baisser leurs tarifs ou leurs "principes". Des marchés tendus qui ne trouvent pas preneur c'est soit un problème de RH soit un problème de candidats, mais je trouve qu'on manque singulièrement de pragmatisme à l'anglo-saxonne dans ces cas là.
Utilisateur suppriméSi l'on dispose d'une réserve et que l'on peut mettre à profit cette absence de missions pour des formations, des projets personnels ou "du temps de qualité" (j'aime beaucoup l'expression), et se mettre à l'écoute au quart de tour, pourquoi pas. Après, cela peut faire partie du jeu de prendre des missions moins bien facturées et le quitter. Certains clients comprennent tout-à-fait (surtout s'ils sont soumis aux achats... Cela permettra de renvoyer une pique "vous voyez, avec vos clowneries ?"), d'autres sont outrées parce que vous vous êtes "engagés moralement de bosser avec nous pendant 24 mois", phrase qu'ils ont fantasmée.
Mais je suis d'accord, Fred, mieux vaut avoir une activité - c'est encore plus attractive - et si possible une de celles que l'on peut quitter en quelques semaines si on trouve mieux ailleurs ou si le marché se porte mieux.Utilisateur suppriméSalut Fred,
pas du tout d'accord. L'équation qu'il faut dresser, c'est une fonction du typetrouver (temps, TJM) = x + y + z
donc,
trouver (tout de suite, TJM - 30%) = matching immédiat, marge anormalement basse
trouver (sous deux mois, TJM) = matching sous 2 mois, marges normales
trouver (tranquille, TJM+30%) = matching sous 6 mois, marges avec lesquelles il faut survivre les 6 prochains mois.
Si tu es en mode "guerre des prix", tu décroches une mission immédiatement. Reste à considérer ta marge 🥶
Contacter en MP _Fred_
Nombre de posts : 755Nombre de likes : 322Inscrit : 1 mai 2015En fait on dit la même chose. J'ai utilisé un exemple pour illustrer les questions de principe mais je pensais plutôt aux RH qu'aux salariés qui devraient baisser leur tarif. Dans ce marché, je pense même qu'on ne devrait pas baisser notre tarif, sauf dans les exemples que vous avez donnés qui me semblent pertinents, sinon on ne retrouvera jamais un cas où on peut augmenter nos tarifs/salaires.
Par contre, c'est donc les RH qui à mon sens sont les plus inamovibles. Aux US et au Canada ils s'adaptent et forment. En France on reste bloqués sur les diplômes et les compétences, et virer des gens parce qu'ils sont mal positionnés alors qu'ils font partie de l'entreprise et qu'ils sont bien intégrés est une hérésie. Si la demande est plus forte que l'offre, c'est aux employeurs de faire des efforts pour adapter leur demande. Si l'offre est plus grande, c'est aux chercheurs d'emploi de s'adapter pour matcher le mieux possible. Mais comme dans la discussion des salaires, on ne peut pas se retrouver à exiger que les salariés s'adaptent tout le temps, sans que l'employeur ne fasse d'effort (la logique fonctionne aussi pour les freelance).
Donc, non, pour une fois, on est dans un marché où il n'y a pas d'excuse à baisser nos tjm sauf une guerre d'attrition qu'engagerait un employeur refusant de s'adapter à la réalité.
Dans mon cas, je suis recruté pour un CDI sous une autre entreprise. On me transférera au client dans 6 mois. Au bout de trois mois ils veulent m'embaucher mais se rendent compte que je n'ai pas le bac+5 obligatoire pour cette entreprise. Donc c'est niet. Maintenant ils veulent que je fasse une VAE pendant qu'ils prolongent le contrat de la société qui me porte (et qui marge à 50%). On voit bien là l'exemple d'une entreprise qui ne s'adapte pas...
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Paul92
Nombre de posts : 1760Nombre de likes : 334Inscrit : 1 avril 201220 000 ingénieurs info avec un diplôme d'Etat?😶
Ca me paraît énorme, de mon temps il sortait environ 10 000 ingénieurs par an, toutes filières confondues.
Utilisateur suppriméOui, depuis il y a des dispositifs spécifiques : Alternance, formation tout au long de la vie, admissions parallèles.
J'ajoute que la notion d'ENI (Ecole Nationale d'Ingénieurs) qui était peu active il y a trente ans, s'est généralisée. Aujourd'hui, les écoles de plus bas niveau de type Polytech foisonnent.
Quand tu fais les entretiens avec les jeunes ingés, il faut quelquefois se tenir bien assis sur sa chaise pour ne pas choir. 🤣🤣🤣
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Paul92
Nombre de posts : 1760Nombre de likes : 334Inscrit : 1 avril 2012Oui c'est ce qu'il faut comprendre😐. Parce qu'ingénieur c'est un diplôme d'Etat réglementé, n'importe quelle école ne peut pas le délivrer.
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Vince Ricosti
Nombre de posts : 99Nombre de likes : 58Inscrit : 17 mars 2009Pour répondre a la personne qui parlait de 20000 ingénieurs qui sortent des écoles, a quoi ca sert quand on voit que dans mes deux dernières missions, tous les candidats (et je dis bien tous) venaient du Maghreb (généralement plutôt Maroc et Tunisie) et là ou je suis actuellement les nouveaux externes sont 2 marocains et un camerounais. Donc c'est bien beau d'avoir plein de gens qui sortent des écoles mais si les boites tirent les prix et que les ESN se font un max de marge sur les immigrés c'est pas gagné. Pour répondre a une partie de la discussion sur accepter ou pas un tjm plus bas, se former ... pour la première fois depuis 2008 j'ai changé de statut pour travailler en portage afin justement d'avoir une sécurité (chômage) et pouvoir entamer une nouvelle formation quand j'en aurais assez de ma mission actuelle.
Utilisateur suppriméMerci pour cet éclairage.
depuis 2008
Tout est dit. En 2008, la techno mainstream, c'était la virtualisation et HTML 4.
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Vince Ricosti
Nombre de posts : 99Nombre de likes : 58Inscrit : 17 mars 2009Pas tout compris le coup du 2008 et la mention de la virtualisation et HTML4 ...
Utilisateur suppriméOui, pardon, j'ai envoyé la réponse trop vite parce qu'un recruteur m'appelait. Ce que je veux dire c'est que, si tu n'as pas bénéficié de formation externe et/ou de certification depuis 2008, il est essentiel de te former.
Je n'ai aucun doute sur le fait que tu es monté en compétence entre 2008 et maintenant. Mais, pouvoir certifier ces nouvelles compétences est très important pour le marché.
Par exemple : je suis certifié Architecte AWS. Il y a vraiment un avant et un après. L'appétence pour mon profil a vraiment changé depuis cette certification.
Donc, pour être plus explicite que tout à l'heure. 2008 était l'époque où le HTML5 n'existait pas, react.js non plus. On commençait tout juste à aller sur de la virtualisation. Désormais, en 2023, on est déjà bien engagé sur les microservices avec Docker et Kubernetes, on va tout droit vers le serverless. Côté langages, Python a fait une entrée fracassante côté back et comme déjà signalé, rect.js et angular.js sont les vedettes côté front.
Côté bases de données, on a eu la période où tous les pseudo architectes voulaient tout passer en no-SQL. Heureusement, c'était tellement idiot qu'on en est très vite revenu. Mais, ça n'empêche qu'une formation no-SQL est toujours bonne à prendre. Etc...Enfin, voilà, il est effectivement bon de se former (comme tu t'apprêtes à le faire). 👍👍
Le recruteur qui m'appelait tout à l'heure, c'était pour me proposer de prendre une équipe de 10 infras et pour les faire passer de on-prem à CICD/IaC/DevOps/Cloud. Donc, totalement en phase avec cette discussion. 😉
