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Celeri

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Réponse postée 13 décembre 2023 20:40

Y a-t-il dans la salle un créateur bénéficiaire du maintien de l'ARE après ca création d'entreprise qui a vraiment continué à cherche du taf ? Sans mentir siouplémerci...

Alors de deux choses l'une : ou bien tu te crois très malin à troller comme ça (au hasard... tu aurais bien voulu avoir les ARE mais tu n'as pas pu ?), ou bien tu es sincèrement convaincu que le maintien des ARE pour les entrepreneurs doit être conditionné au fait de trouver un autre emploi plutôt que de développer son activité.

Mais dans les deux cas, tu as un réel souci de crédibilité.

Le maintien de l'ARE est permis sous condition. Et notamment le fait d'être toujours en recherche d'emploi.

Il faudrait vérifier ce point pour être vraiment fixé, mais à mon sens les ARE sont octroyées à ceux qui se retrouvent privés d'emploi involontairement (même la faute grave et la faute lourde y donnent droit), et ce jusqu'à ce qu'ils retrouvent un emploi. Le fait de priver des ARE celui qui ne fait pas assez de recherches relève de l'exception, c'est à Pôle Emploi de décider de la sincérité des démarches d'un bénéficiaire.

Et, comme je l'ai dit, Pôle Emploi considère officiellement que créer sa société entre dans le cadre d'une "démarche positive de retour à l'emploi" : ce sont leurs propres mots. Sauf à ce que leur fonctionnement soit modifié par voie réglementaire, c'est donc eux qui définissent la "bonne" et la "mauvaise" façon de percevoir et d'utiliser les ARE.

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Réponse postée 13 décembre 2023 16:02

Le maintien de l'ARE est permis sous condition. Et notamment le fait d'être toujours en recherche d'emploi.

Il faudrait vérifier ce point pour être vraiment fixé, mais à mon sens les ARE sont octroyées à ceux qui se retrouvent privés d'emploi involontairement (même la faute grave et la faute lourde y donnent droit), et ce jusqu'à ce qu'ils retrouvent un emploi. Le fait de priver des ARE celui qui ne fait pas assez de recherches relève de l'exception, c'est à Pôle Emploi de décider de la sincérité des démarches d'un bénéficiaire.

Et, comme je l'ai dit, Pôle Emploi considère officiellement que créer sa société entre dans le cadre d'une "démarche positive de retour à l'emploi" : ce sont leurs propres mots. Sauf à ce que leur fonctionnement soit modifié par voie réglementaire, c'est donc eux qui définissent la "bonne" et la "mauvaise" façon de percevoir et d'utiliser les ARE.

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Réponse postée 13 décembre 2023 09:34

"On est clairement dans de l'abus du point de vue du sens de la loi" → et pourtant ensuite tu dis que tout est légal au point de vue fiscal et de Pôle Emploi. Tu n'étais pas plutôt en train de te placer du point de vue de la morale, comme suggéré dans ta conclusion ?

Quoiqu'il en soit, on ne peut pas soutenir un avis tranché sur la question. Il est clair que ce qu'on fait du maintien des ARE dans un contexte de métiers de type consultant n'est pas ce qui était envisagé à l'époque où ça a été mis en place, mais d'un autre côté si l'Etat avait voulu y changer quelque chose, il avait largement le temps et le pouvoir de le faire. On peut donc légitimement partir sur l'idée que la situation ne pose pas de problème, voire arrange ses affaires. D'ailleurs, comme on l'a dit plus haut, un calcul simple le montre facilement : plus un consultant avec ARE fait du chiffre, plus l'état y gagne avec l'IS.

Une connaissance qui travaille chez PE me l'a confirmé : à partir du moment où tu as droit aux ARE mais que tu te présentes comme voulant créer ta boîte, ce cher Paupaul se dépêche de te dire que tu peux, au choix, maintenir tes ARE ou obtenir l'ARCE pour lancer ton activité. Pour eux ça entre dans une "démarche positive de retour à l'emploi", et je précise que c'est le discours officiel. Ensuite, ils te fichent une paix royale (c'est à dire pas d'entretien ni contrôle de ta recherche d'emploi tant que tu fais tes déclarations mensuelles) car ça leur fait un dossier de moins à gérer et un chômeur de moins dans les statistiques officielles.

Bref, on peut parler autant qu'on veut du côté "moral" de la chose, mais le côté légal est selon moi un non-problème. Je continue de penser que l'affaire du médecin dont on a tous entendu parler (une situation assez particulière, et sans doute aussi un peu de zèle de l'agence Pôle Emploi locale) restera une exception tant que l'Etat ne pondra pas un nouveau règlement sur le maintien des ARE.

On est clairement dans de l'abus du point de vue du sens de la loi et de l'ARE mais prenons un peu de recul :

  • Du point de vue fiscal, c'est légal. Certains ont parlé de redressement côté URSSAF, mais non. L'entreprise a facturé et l'URSSAF sera due au moment où l'entreprise rémunèrera le travailleur. Ca arrivera bien un jour.

  • Du point de vue de pole emploi, c'est légal aussi. Le principe est de permettre à l'ex-salarié de tenter l'aventure indépendante, tout en restant disponible pour un statut salarié. A lui de choisir ensuite selon ce qui se présente. Cette mesure offre le choix. Certes certains peuvent abuser mais sans ce dispositif, impossible de passer indépendant tant qu'on n'a pas de client. Or tant qu'on n'a pas de structure légale, pas de contrat... Tenez compte aussi du fait que si vous commencer à travailler le 1er janvier, vous envoyez votre facture le 31 et vous êtes payés à 45 jours donc mi-mars. Vous vivez comment pendant 2 mois et demi si pole emploi coupe tout le jour où vous devenez indépendant ?

  • Cette méthode permet à la structure de faire de la trésorerie et donc de se constituer un matelas pour les périodes de vaches maigres. Rappelons qu'en tant qu'indépendant, pas de chômage... Démarrer avec une trésorerie confortable est quand même le meilleur moyen de rester serein dans son travail

  • Une fois qu'on est est indépendant, et qu'on quitte le statut de demandeur d'emploi, on perd ses droits. Ils sont toujours là, bien au chaud, mais on ne peut pas les faire valoir. Il faut être à nouveau salarié pour réamorcer la pompe. On a là un abus de pole emploi dans l'autre sens : on cotise quand on est salarié et si on traverse une période difficile, sous prétexte qu'entre temps on a changé de statut, on ne peut pas faire valoir ses droits. Même si on décide de se réinscrire à Pole emploi pour redevenir salarié, aucun droit n'est récupérable.

    En conclusion, oui, ce n'est pas très moral mais on est là sur un effet de bord qui à mon sens est négligeable par rapport à tous les éléments qui au contraire justifient cette pratique.

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Réponse postée 11 décembre 2023 18:06

Comme toute aide, quelle qu'elle soit, en fait. S'il n'y avait pas l'assurance santé, certains malades ne se feraient pas soigner. Si les bourses d'études n'existaient pas, certains étudiants ne se lanceraient pas dans des études longues. S'il n'y avait pas de bonus écologique, certains automobilistes n'achèteraient pas de voiture électrique.

Etonnant, non ?

Et a aucun moment vous vous dites que sans l'ARE, certains freelances ne se seraient pas lancés ?

Pour rappel, la période est rude et les contrats sont de 3 mois renouvelables (donc peu de visibilité)

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Réponse postée 11 décembre 2023 09:48

En effet, c'est poche gauche poche droite, comme on dit. D'ailleurs si on prend les chiffres proposés par @Yoshifree, on obtient alors :

  • 2,5k€ d'ARE sur 2 ans → +60k€ d'indemnisation

  • 200k€ de recettes sur 2 ans → -54k€ d'IS (avec tranches à 15% et 33%, comme c'était le cas quand le maintien des ARE a été mis en place)

Et ce qui est amusant de constater, c'est que plus le consultant fait du chiffre, plus l'état est gagnant, avec une possibilité d'être carrément bénéficiaire qui est même loin d'être négligeable.

C'est logique d'avoir un a-priori de méfiance par rapport à ce genre de montage, mais d'une part il faut prendre du recul pour observer les effets à tous les niveaux. Et d'autre part, il faut garder en tête l'idée qui se trouve derrière cette possibilité : cela permet de s'assurer le maintien de ses revenus, notamment pour le cas où on ne ferait pas de chiffre (ce qui n'est pas un scénario déraisonnable quand on se lance tout seul sans pouvoir démarcher directement ses clients récents). Et devinez quoi ? Eh bien c'est précisément à ça que servent les indemnités de Pôle Emploi : des revenus réguliers même en cas de perte de travail involontaire.

Bien sûr, ça n'exclut pas que certains puissent en tirer avantage dans certains cas, mais l'exemple du consultant, lui, est nettement exagéré, tant qu'il ne fait pas dans l' "optimisation" de l'IS, évidemment.

Ne pas oubliez que ce que donne l'État d'une main seras repris d'une autre main. Le cas présenté ici générera un fort bénéfice et donc de l'impôt sur les sociétés.

Réponse postée 10 novembre 2023 23:09

Excellent, c'est vraiment un bel outil et je pense que beaucoup ici pourront en apprécier l'énergie déployée pour parvenir à ce résultat, ainsi que son utilité pour tout indépendant !

Quelques suggestions :

  • Mettre en place un moyen de saisir la rémunération brute du dirigeant et pas seulement sa rémunération nette

  • Il serait également intéressant de pouvoir définir les dividendes qu'on souhaite se verser (en brut ou en net là aussi), car actuellement le système alloue automatiquement tout ce qui est distribuable

  • Pouvoir afficher le détail du calcul des charges, cotisations, IS et IR

  • Je plussoie l'idée d'un optimiseur de rémunération salaire/dividendes, ou du moins un moyen de voir l'impact de cet arbitrage, que ce soit sous la forme d'un tableau de type 80%/20%, 60%/40%, 50%/50%... ou alors d'un curseur qu'on pourrait faire glisser pour prioriser l'un ou l'autre)

Voilà pour ce qui me vient à l'esprit après avoir joué avec, j'en aurai peut-être d'autres prochainement.

Encore une fois bravo pour ce beau boulot. Perso, je me suis créé un classeur Excel pour faire mes simulations avec le gestionnaire de scénarios de façon à avoir un aperçu des effets de l'arbitrage salaire/dividendes, c'est efficace mais pas forcément agréable à regarder... J'aurais aimé savoir faire des applis web comme la tienne au moment de me lancer là-dedans !

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Réponse postée 27 août 2023 19:03

Expérience personnelle en mode "résumé", car sinon j'en aurais pour une heure...

Après une inscription très laborieuse sur FranceConnect+, j'ai poussé jusqu'au bout 2 dépôts de mes comptes annuels, mais chaque fois ils finissent par passer en mode "refus" au bout de quelques semaines, sans que je reçoive le moindre avertissement, ni explication.

Hésitant à me lancer une troisième fois, je décide d'écrire au support du site de l'Inpi pour savoir ce qu'il se passe : ils me répondent au bout d'un mois que ça devrait à présent marcher. Bon. Je dépose donc une nouvelle mois mon dossier... Et je reçois cette fois-ci un refus, avec cette fois comme raison "Formalité déjà réalisée par le tribunal de commerce" ! Je prends donc à nouveau contact avec le support, et je sens au téléphone le mec qui est trop content de pouvoir se débarrasser de moi en me disant "ah mais donc ça veut dire que c'est pas chez nous, et qu'il faut que vous alliez voir au tribunal de commerce" !

Ce que je fais donc, mais par mail, car le serveur vocal de mon tribunal de commerce me signal qu'ils ne répondent plus au téléphone... Je reçois une réponse de leur part un bon mois plus tard : "Oui en effet, l'Inpi a subi un gros problème informatique, et la seule solution pour vous est de faire un dépôt directement au tribunal en prenant rendez-vous ou par courrier". J'imprime donc tous mes documents et fais et envoie le tout par courrier recommandé au début de ce mois. Je n'ai eu jusqu'ici aucun retour (en-dehors de l'accusé de réception de La Poste)...

Quand je pense à combien la procédure était simple chez Infogreffe, ça laisse vraiment un goût amer. C'est comme l'arrivée de l'appli "SNCF Connect" : un nouveau portail sort d'on-ne-sait-où avec la prétention de remplacer tous les services de la SNCF, mais avec un service rendu tellement mauvais au final que c'en est révoltant. Et dire que ce sont nos impôts qui financent ça...

Voilà. Personnellement, au point où j'en suis, j'ai plus ou moins décidé d'abandonner complètement la procédure de dépôt des comptes pour cette année si ça foire encore cette fois-ci. Je sais qu'il y a un risque de me prendre une amende si ça n'aboutit pas, mais tant pis, je n'en peux juste plus de ce processus tout moisi qui me pompe trop de temps et d'énergie depuis le début de l'année.

Bon courage à tous !

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Réponse postée 26 octobre 2022 19:24

Par expérience, ce genre de demande est relativement courant, même s'il tend à diminuer progressivement.

Le fait est que, dans la majeure partie des cas je pense, c'est un jeu de dupes : il y a en effet une histoire de principe ("on ne veut pas de freelance ou de sous-traitance chez nous"), mais tout le monde sait que ça arrive, car les clients demandent aux ESN de répondre très vite avec un candidat bien cappé et disponible tout de suite, ce qui favorise souvent la recherche d'un indépendant. C'est une situation de façade (qu'on appelle d'ailleurs souvent "casquette blanche") qui réclame seulement que tout le monde fasse comme si de rien n'était.

Et soit dit en passant, l'information finit toujours par se savoir au bout de quelques temps, que ce soit par une recherche Google/LinkedIn "hasardeuse" ou bien quand on se rend compte que le "salarié" ne va bizarrement pas aux mêmes réunions du soir que ses "collègue" de l'ESN en question.

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Réponse postée 28 juillet 2022 15:13

Etant intéressé par le sujet moi aussi, j'ai appelé pour avoir plus d'infos : je confirme que la valeur minimale d'un CAT chez eux est maintenant de 20k€. L'investissement est récupérable avant terme sans frais, mais avec un préavis de 31 jours.

Bonne piste cependant, je vais y réfléchir pendant mes vacances !

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Réponse postée 28 juillet 2022 14:36

J'abonde dans le sens de Droopyman : en tant que chef de projets immobiliers (pour leur côté IT), je confirme que le plus souvent, les entreprises paient un loyer ET les frais d'aménagement (fit-out) permettant aux gens de travailler confortablement. J'ajoute qu'à la sortie, elles paient également des frais de remise en état (curage), de façon à ce que le bailleur récupère les lieux tels qu'ils étaient au départ, sauf si après négociations, celui-ci est d'accord pour garder tout ou partie de ces aménagements.

Donc je serais également d'avis de facturer l'aménagement du bureau (s'ils restent raisonnables compte tenu de la surface et du fait qu'une seule personne va travailler dedans) ET le loyer, sans augmenter ce dernier toutefois.

@Droopyann Je suis bien d'accord avec votre exemple, l'entreprise loue un local (le prix d'un local) ET fait des travaux. Là il n'y a aucun bail. Accepteriez-vous de faire des travaux dans un local pour qu'ensuite on vous fasse payer un loyer de bureaux ?

Dans le cas présent,ça me paraitrait acceptable si l'entreprise louait les combles (genre 50€/mois parce qu'une zone de stockage, ça ne vaut rien) et faisait ensuite les travaux.Mais faire porter les travaux par l'entreprise pour ensuite louer un bureau 200 ou 300€/mois (prix d'un bureau) c'est clairement de l'abus de bien social.

Sujet : Astreintes
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Réponse postée 28 juillet 2022 14:27

Perso, il m'est arrivé d'avoir des astreintes sur une semaine flottante pour gérer de l'infra réseaux, et ça fonctionnait ainsi :

  • 1 jour facturé de facto à 100% pour la disponibilité tous les jours en HNO 6h-9h et 18h-22h

  • 1 jour facturé à 100% pour toute intervention nécessitant un déplacement ou plus de 30 minutes de travail à distance

  • Idem mais 150% et 200% pour un samedi ou un dimanche respectivement

Il n'y a pas de lois ou même de standards en la matière, c'est vraiment au niveau de la négociation avec le client que ça se passe, le tout étant de savoir si vous êtes motivé à faire cette astreinte ou non (demandez plus pour en faire moins...), et surtout de le formaliser par écrit par un avenant au contrat. Surtout ne faites aucune astreinte qui n'ait pas fait l'objet d'une négociation ET d'un avenant, c'est la meilleure manière pour se retrouver à faire des heures supplémentaires gratuitement.

Conseil si votre client ne veut pas faire d'avenant spécifique (sous prétexte que son règlement interne ne le permet pas, hmouais...), vous pouvez intégrer un calcul forfaitisée de cette astreinte directement dans votre TJM. Attention à bien moduler ce taux en fonction de votre connaissance du périmètre dont vous serez responsable, et notamment de la fréquence à laquelle vous êtes susceptible d'être appelé pour intervenir (+20% si peu probable à +50% si très probable, typiquement).

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Réponse postée 20 juillet 2022 07:50

Il n'y a pas de réponse simple à cette question, tout dépend de la manière dont on voit l'indépendance. D'un côté, on peut voir cela juste comme un moyen d'être plus autonome, en décidant soi-même des missions qu'on accepte ou qu'on refuse, du salaire qu'on s'octroie et de la manière dont on utilise son temps d'intercontrat, de l'autre il y a ceux qui veulent absolument tout prendre en charge directement eux-mêmes, y compris le développement commercial et la gestion comptable "fine".

Evidemment, c'est dans ce second cas qu'il peut vite y avoir un phagocytage du temps personnel par l'activité professionnelle, et il faut alors l'intégrer à son emploi du temps. Une possibilité est de travailler uniquement au forfait, ce qui permet de dégager du temps dédié à l'activité de gestion et développement, ou alors d'être en régie mais sur 4 ou 4,5 jours par semaine.

Personnellement, j'ai choisi l'indépendance non pas pour être 100% autonome, mais juste assez pour choisir mes missions et ne pas bosser pour un commercial dont le bonus est indexé sur mon TJM. J'avais un peu peur de devoir y passer des soirées et des week-ends, mais je me suis rendu compte qu'on peut malgré tout largement atténuer le phénomène :

  • Gestion structurelle : avec un bon comptable, on peut se débarrasser de beaucoup d'éléments chronophages et se concentrer sur l'essentiel, à savoir la tenue du registre de décisions, le choix des missions, les mise en place des contrats essentiels comme la mutuelle santé/prévoyance ou la RC Pro, etc. Personellement, les seules choses que j'ai à faire en récurrent tous les mois sont la facturation du client et la synthèse des notes de frais. En récurrent annuel, ça se résume au dépôt des comptes consolidés et au paiement des taxes de formation.

  • Gestion commerciale : il y a ceux qui aiment s'en occuper eux-mêmes, mais on peut également passer par une boîte de portage commercial pour trouver des missions. Elles pompent une marge au passage (autour de 10%), mais ça permet d'éviter de démarcher des clients et des négociations à n'en plus finir avec des services achats.

  • Formation et évolution de carrière : ça peut paraître un gros point, mais en réalité ça reste ponctuel (une fois tous les X années), généralement entre deux missions, et de toute manière les ESN ne gèrent en général pas bien ce point, le prestataire devant malgré tout se prendre en charge et identifier ses besoins lui-même, l'incertitude d'avoir gain de cause en plus.

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Réponse postée 29 juin 2022 17:13

Chez mon client actuel (depuis 2018), c'était 100% télétravail jusqu'à début 2022, et depuis c'est officiellement 50-50 à répartir soi-même sur des tranches de 2 semaines. En pratique, étant indépendant et non salarié, je ne suis pas soumis à la charte et j'ai convenu avec mon chef de ne venir sur place que lorsque c'est nécessaire, soit typiquement 1 ou 2 jours par semaine.

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Réponse postée 29 juin 2022 17:07

C'est pour ça que j'ai bien écrit "symbiotique ET parasitique" : dans cette vaste mascarade à 3 acteurs, chacun dépend des deux autres mais aussi cherche en permanence à tirer la couverture à soi autant que possible. Toi, en tant qu'indépendant, tu es vu comme un concurrent par les ESN, donc pourquoi te feraient-elles des cadeaux ?

Dès lors, il est logique que tu ne voies en elles qu'une gêne pour toi, mais ton cas n'est pas celui de tout le monde. Il y a quand même un bon paquet d'informaticiens qui sont contents d'avoir malgré tout une structure sur laquelle s'appuyer pour leurs missions et leurs formations. Tout le monde n'est pas commercial dans l'âme, et les indépendants d'aujourd'hui sont bien souvent les prestataires d'ESN d'hier.

Celeri a écrit : En gros, le tryptique client-ESN-prestataire est à la fois parasitique et symbiotique : il ne devrait pas exister (l'esprit d'une prestation est d'être ponctuelle et ne pas remplacer un véritable emploi interne), n'est que très relativement légal (le délit de marchandage n'est jamais loin)... mais ses trois composantes y trouvent leur compte d'une manière général, donc ça persiste par la force des choses.
Je ne vois pas où est la symbiose.En ce qui me concerne,je cherche au maximum à être en direct client mais les ESN parasitent la situation...Je ne vois vraiment pas à quoi elles servent sinon brasser de l'air et prendre 15/20% de rente sur notre dos.
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Réponse postée 27 juin 2022 07:59

Perso, j'ai une vision plus nuancée de la situation que certains : les ESN existent avant tout parce que les trois acteurs de ce marché y trouvent un avantage. Je m'explique :
- Les clients sont de plus en plus frileux à l'idée d'embaucher en CDI, contrats considérés comme très protecteurs et peu en phase avec l'époque, surtout dans des domaines en constante évolution comme l'IT. Un presta est avant tout quelqu'un qu'on peut virer/changer facilement, pratiquement sur simple demande, et qui n'augmente pas la masse salariale. Le presta coûte nettement plus cher à la journée, mais comme passe sur des lignes budgétaires "produits" ou "projets" qui court-circuitent le circuit RH, ça rend le processus de recrutement beaucoup plus dynamique et permet au DSI de choisir beaucoup plus facilement son personnel.
- Les ESN profitent de cet appel d'air pour générer du CA et optimiser les investissements et les coûts, notamment les frais liés aux bureaux et aux équipements, la plupart des employés étant en mission chez un client, et sinon peut rester à la maison. Le versement des dividendes est un avantage non-négligeable pour les associés, en plus de leur salaire. Et puis beaucoup de choses peuvent être passées en frais, y compris des événements dont tout le monde profite, à commencer par les cadres eux-mêmes.
- Les prestataires, enfin, profitent généralement d'un salaire assez bon dès le début de leur carrière, peuvent bosser sans se sentir bouffés par le côté corporate et politique des entreprises "grands comptes", sont rapidement formés sur le terrain après plusieurs expériences et apprennent assez vite à se vendre à des ESN plus offrantes dès qu'ils en ont l'occasion, ce qui leur permet d'atteindre des augmentations comme on en voit peu dans les emplois plus classiques.

En gros, le tryptique client-ESN-prestataire est à la fois parasitique et symbiotique : il ne devrait pas exister (l'esprit d'une prestation est d'être ponctuelle et ne pas remplacer un véritable emploi interne), n'est que très relativement légal (le délit de marchandage n'est jamais loin)... mais ses trois composantes y trouvent leur compte d'une manière général, donc ça persiste par la force des choses.

Réponse postée 16 mai 2022 09:13

Dans ce genre de situation, le plus vraisemblabe est que la société A, sachant qu'un poste est ouvert pour vous, utilise sa clause de non-concurrence pour placer un autre prestataire à cette place. Vous ne pourrez rien faire par vous-même, car si vous passez en force, la société A finira forcément par le savoir, surtout que vous l'avez mis au courant de ce souhait, et la poursuite planera toujours au-dessus de vous. Elle aura alors tout le loisir d'attaquer, et ce sont des procédures assez classiques à gérer par un service juridique.

Je pense que votre seule chance serait d'en parler au client B, de façon à ce qu'il fassez gentiment pression sur la société A, en mode "réduisez vos prétentions, ou alors nous pourrions malencontreusement oublier de vous solliciter lors de nos prochains appels d'offres". C'est quelque chose qui peut se faire, mais ça implique d'une part que le client B tienne vraiment beaucoup à vous recruter, et d'autre part qu'il soit prêt à se passer des autres services de la socété A. Or je pense que si cette dernière réclame une somme aussi délirante, c'est qu'elle est convaincue d'être indéboulonnable... ou bien que le commercial est un idiot. Essayez d'évaluer la situation entre A & B de manière objective (i.e. en sortant votre mission de l'équation) et parlez-en au client.

Quant à la possibilité de passer par une autre société, ça peut sembler une bonne idée sur le papier, car en effet vous n'avez rien signé directement et que le contrat ne concerne que la société A & B. Cela dit, gardez en tête qu'en cas de litige, les juges vont immédiatement comprendre que vous avez utilisé ce moyen pour vous soustraire à vos obligations. Dès lors, vous et votre client aurez une jolie étiquette de "mauvaise foi" collée sur le front dès le départ... Je vous laisse imaginer le pronostic. En toute logique, votre client devrait de lui-même refuser de faire comme cela, car c'est lui qui payera les pots cassés à l'arrivée.
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Réponse postée 5 avril 2022 09:28

Je comprends à peu près l'idée de privilégier le versement de dividendes au lieu d'une rémunération pour le côté "absence de travail".

Par contre, la partie économique m'échappe : j'avais cru comprendre qu'en EURL, le versement de dividendes au-delà de 10% est lourdement taxé/chargé : est-ce que ça reste malgré tout plus intéressant qu'un salaire en SASU ?

En tout cas merci pour avoir mis en avant cette piste qui reste intéressante !
Forum : Votre activité
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Réponse postée 8 mars 2022 00:19

Topic intéressant pour la richesse des situations !

Pour ma part, j'ai intégré ma première SSII en 2007, après 3 ans de CDD dans une administration locale (c'est ce qu'on appelle être "contractuel") : petite boîte de 10 personnes, avec seulement la patronne qui dirige tout, CDI signé au resto, période d'essai validée alors que j'étais en intercontrat (un peu trop gentille, la patronne, c'est clair...), et j'ai créé ma SASU en 2015, ce qui fait donc 8 ans, répartis globalement sur 2 missions longues et 2 courtes.

Cependant, ma dernière mission longue, signée en 2013, c'était moi-même qui l'avais trouvée, et d'ailleurs j'avais négocié un pourcentage du TJM en tant que rapporteur d'affaires. Quand la SSII a fermé fin 2014, je me suis retrouvé avec deux possibilités : me faire réembaucher ailleurs ou devenir indépendant. Sachant que je n'avais aucune envie d'aller dans des grosses ESN où le n+1 n'est qu'un commercial qui ne pense qu'à son bonus de fin d'année, et qui plus est que j'avais encore 9 mois de mission garantis devant moi, j'ai opté pour me mettre à mon compte.

Je ne bosse qu'avec des boîtes intermédiaires pour ne pas me prendre la tête à gérer des négociations lourdes avec des services achats, et je peux ainsi me consacrer à 100% dans mes missions et n'avoir qu'un minimum de gestion administrative (mon comptable fait tout le reste), et aussi avoir une vie de famille normale. Aucun jour d'intercontrat ni de regret jusqu'ici ! 🙂
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Réponse postée 8 mars 2022 00:02

Vérifiez que votre CDI ne contient pas une clause vous interdisant d'exercer une activité professionnelle à côté, car ça arrive plus souvent qu'on peut le croire. Si ce n'est pas le cas, vérifiez aussi la teneur de la clause de non-concurrence : votre activité de freelance pourrait être limitée dans son exercice au niveau de secteur ou de géographie.

Et dans tous les cas, il est conseillé d'évoquer le sujet avec votre employeur, car s'il venait à découvrir votre "seconde vie" (au hasard, en googlant votre nom et en tombant sur un site de référencement des dirigeants d'entreprise...), il pourrait alors se demander si vous prenez de votre temps de CDI pour gérer d'autres clients. Et ce genre de chose, je vous garantis qu'une fois que c'est dans la tête d'un patron, ça n'en ressort jamais entièrement, et vous pourriez bien perdre sa confiance.
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Réponse postée 7 mars 2022 20:26

Tel que je le comprends, il s'agit de toucher des loyers sur les investissements effectués, lesquels suivent (plus ou moins) l'inflation.
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Réponse postée 7 mars 2022 10:33

Merci Calvin pour ces éléments très éclairants !
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Réponse postée 6 mars 2022 19:12

Bonjour à tous,

Dans le cadre de la réflexion que beaucoup de freelance connaissent du "que faire de la trésorerie que j'accumule chaque année ?", j'en suis arrivé à me dire qu'elle pourrait me servir de "réserve de garantie" pour mes cotisations, notamment retraite, au cas où j'aurais envie de m'arrêter de travailler avant l'âge de départ à taux plein.

Donc voilà la question : supposons que mon âge de départ à taux plein est 65 ans et que j'arrive à 60 ans avec assez de trésorerie pour me payer pendant 5 ans sans avoir le moindre contrat, est-ce que les cotisations seraient valables pour valider la retraite à taux plein au bout de ces 5 ans, malgré le fait qu'il n'y aurait eu aucun travail ?

Je n'ai pu trouver la question directement traitée nulle part. Fondamentalement, vu qu'il y aurait eu les cotisations, je ne pense pas qu'il y ait de problème légal ou fiscal, mais peut-être que quelque chose m'échappe et que ça pourrait être considéré comme un abus quelconque ?

Merci par avance pour votre aide !
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Réponse postée 1 mars 2022 08:34

Leos a écrit : ou vu l'ambiance tenter ne dégocier pour 15 jours en bon terme (couper la poire en 2) et vous focaliser sur la recherche d'une nouvelle mission
C'est exactement ça que je ferais : demander un préavis de deux semaines au lieu d'une en proposant de mettre ce temps à profis pour bien "finaliser" votre prestation (transmission de compétence, documentation, etc.)... Et bien sûr vous basculez en mode "soft", de manière à vous dégager du temps pour trouver autre chose.
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Réponse postée 5 janvier 2022 08:14

Quand on est indépendant, on peut diviser les ESN en deux catégories : celles qui sont freelance-friendly, et celles qui ne le sont pas. Quand elles le sont, elles maintienennt globalement un effectif de 50-50 entre les indépendants et les CDI internes. Elles connaissent l'avantage de conserver un viver actif de freelances et savent faire appel à eux là où c'est pertinent, alors que les autres ESN privilégieront systématiquement leurs salariés et ne verront les indépendants que comme une solution de dernier recours, temporaire, afin de répondre à un besoin urgent pour se faire bien voir par un client... et en espérant vite le remplacer par un interne.

Si ton objectif est de rester freelance, alors oui les ESN sont une bonne idée (pour trouver les missions mais également pour s'épargner des étapes lourdes de négociation contractuelle), mais à condition de filtrer : en général, celles qui sont freelance-friendly communiquent sur le sujet, donc essaye de repérer ça sur leur site web, voire pose carrément la question de leur effectifs quand tu leur parles. Avec le temps, tu finiras par sentir assez vite quelles ESN voient les indépendants comme des partenaires ou comme des pions, et ça t'aidera à avoir des missions plus longues.
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Réponse postée 4 janvier 2022 10:07

Karibooo a écrit :
Celeri a écrit : Le full-remote peut convenir à certaines personnes, mais pas à d'autres. Et même certains prestas qui ont l'impression que ça leur convient peuvent en réalité se tromper : leurs capacité de travail ou leur performance peut être limité par le manque de contact humain sans qu'ils s'en rendent compte.
Ca c'est un argument du patronat, repris par le gouvernement, qui préfère avoir son personnel sous la main pour le controler, pensant que le télétravail encourage la fénéantise.
Dans les pays anglo-saxon le télétravail est bien mieux accepté par les entreprises, et cela ne pose pas de problème apparement.

Ils arguent que le télétravail est nuisible pour le travailleur et sa santé mentale, à son insu, alors que le télétravailleur est bien content de ne pas se taper les heures de transport et toutes les contraintes de règles sanitaires, port du masque en open space, .. ( à condition qu'elles soient appliquées, ce que n'osent pas faire toutes les entreprises)

https://www.20minutes.fr/societe/3175799-20211118-coronavirus-face-cinquieme-vague-durcissement-regles-teletravail


Bel aveux récemment du patronat au moment de discuter de l'obligation d'imposer le pass vaccinal en entreprise, quand la solution de télétravail a été évoqué pour ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, un représentant du patronat n'en voulait pas au prétexte que cela créerait un effet d'aubaine pour les autres, et que cela inciterait les autres à ne plus se faire vacciner pour être autorisé à passer en télétravail.
Le procédé est commun : "si tu n'es pas pour le télétravail à 100% alors tu es un agent du patronnat et/ou du gouvernement". C'est petit et navrant. D'aucuns te rétorqueront peut-être que ton "argument" est celui des planqués qui utilisent le télétravail pour réduire leur charge de travail au strict minimum, et ça aurait strictement la même valeur que ton affirmation qui ne repose que sur un dogme aussi flou que non-représentatif.

Dans toutes les choses de la vie, et notamment les choses complexes qui ont tendance à changer les habitudes des gens, il y a de la nuance. Tu sembles ignorer cela, mais ça reste un fait. Perso, je suis en quasi 100% TT depuis près de deux ans et je le vis très bien, mais dans mon entourage, certains ont beaucoup plus de mal. Je n'ai pas à chercher très loin : ma compagne a beaucoup de mal à supporter une semaine sans aller au moins 1 ou 2 fois au bureau : elle apprécie le contact direct et son absence génère du stress chez elle. Et je connais même plusieurs personnes qui font tout ce qu'elles peuvent pour que le TT reste une exception dans leur activité. On a tous appris à travailler d'une certaine manière, et notre expérience (ou idéologie dans ton cas) n'est en rien un gage de compréhension des autres.
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Réponse postée 18 décembre 2021 21:35

En plus de tout ce qui a été déjà évoqué plus haut, il y a un autre point fondamental : un salarié passe sur des lignes budgétaires "RH", alors qu'un persta passe en général plutôt sur des lignes "Opérations" (projets, maintenance, etc.). Recruter un interne, c'est souvent compliqué car c'est un projet plus long et complexe qu'un presta, avec des demandes qui montent bien plus haut que le chef de services, avec des contraintes qu'on ne maîtrise pas (mobilité, veto du DRH, etc.) et assez peu de latitude question rémunération. Un prestataire, en revanche, à partir du moment où tu as ce qu'il faut dans ton budget pour le payer, en tant que chef de service tu as les coudées franche pour gérer l'affaire de A à Z.

Comme me l'ont expliqué plusieurs de mes clients, le choix d'un presta n'est pas vraiment économique — d'ailleurs ce n'est presque jamais l'objectif visé, un bon presta étant toujours plus cher que son équivalent salarié, ce qui est logique puisque son TJM inclut les frais liés à sa propre structure + la prime de risque liée à sa précarité. Le réel avantage, c'est la souplesse : celle de pouvoir l'embaucher ou le virer quand on veut bien sûr, mais aussi celle de conserver les décisions au sein du service, et notamment hors du périmètre des RH. Bon, souvent on se retrouve quand même à devoir gérer le service achats qui ont leur propre pouvoir de nuisance, mais moins "régalien" en général, donc plus gérable.
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Réponse postée 16 décembre 2021 16:48

Le full-remote peut convenir à certaines personnes, mais pas à d'autres. Et même certains prestas qui ont l'impression que ça leur convient peuvent en réalité se tromper : leurs capacité de travail ou leur performance peut être limité par le manque de contact humain sans qu'ils s'en rendent compte.

Pour ces raisons, rares sont les clients qui vont proposer du full-remote à leurs employés, et encore moins à des prestataires sur lesquels ils ont, par définition, moins de contrôle. Si on met de côté les cas particuliers comme le home-office pour ceux qui sont vraiment trop éloignés géographiquement de l'entreprise (et en général ça ne dure pas bien longtemps). Il est normal qu'une structure cherche à avoir ses membres réunis en un même lieu régulièrement, car la distanciation a un réel impact sur la collaboration. Toutes les études menées depuis l'arrivée du COVID tendent à le montrer.

D'une manière générale, quand on est indépendant et qu'on se rend compte qu'une situation devient "confortable" c'est souvent signe qu'il est temps de se demander s'il ne faut pas en changer. Donc si votre but est réellement de péreniser cette situation, votre meilleure option serait en effet de négocier un CDI avec une clause de télétravail, dans la mesure du possible. Mais n'espérez pas de miracle pour du full-remote !
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Réponse postée 5 juillet 2021 07:56

J'en ai discuté l'an dernier avec un copain qui est indépendant depuis longtemps et qui a un bon bagage de gestion&comptabilité : selon lui, pour passer une machine à café en frais, il vaut mieux pouvoir justifier qu'on reçoit des clients au moins de temps en temps. Si oui, alors aucun problème (tout en restant raisonnable sur le nombre de dosettes, bien entendu) !
Forum : Votre activité
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Réponse postée 25 juin 2021 08:11

Code38 a bien posé les enjeux du TJM : vous concentrer sur le vôtre et non pas la marge que se fait la SSII, c'est le plus important.

Cependant, j'ajouterai qu'il existe des intermédiaires qui jouent la transparence et qui n'auront aucun mal à vous donner leur TJM à eux et la marge qu'ils se fixent. Ce sont généralement les boîtes qui fonctionnent avec une bonne quantité d'indépendants qui procèdent ainsi. En tant qu'indépendant, si la transparence est importante pour vous, n'hésitez pas à poser la question dès qu'on vous soumet une offre — tout en sachant que la SSII peut très bien ne pas vous donner cette info (en prétendant que les négociations sont encore en cours ou alors que ça fait partie d'un forfait global) ou même vous donner une valeur bidon qui les arrange.
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Réponse postée 16 juin 2021 20:39

Si l'ESN facture 346 €/jour, alors que votre fourchette est entre 400 et 450 (au passage, ne donnez JAMAIS une fourchette en entretien, car votre interlocuteur ne retiendra que la valeur basse, une fourchette doit rester personnelle et indiquer la valeurs qui donneraient un go/nogo direct), alors je vois mal comment vous pourriez arriver à quelque chose de satisfaisant, surtout en devant prendre en charge les frais de transport et de vie sur place (repas et hôtel).

En gros, l'ESN va vous demander de signer à 300 €/jour, ce qui va facilement retomber à 200 avec les frais, soit un CA de 4 k€ /mois. Vous allez péniblement en tirer un salaire de 2 k€/mois nets, sans mettre de côté pour vous payer en cas de chômage. Compte tenu de votre activité, ça semble faible, mais toute la question est de savoir comment vous vous sentez par rapport à ça. Considérez aussi le fait que les 2-3 jours de présentiel avec nuit à l'hôtel, c'est une discipline qui n'est pas simple, surtout si vous avez une vie de famille à la maison.

La peur de rater une opportunité peut facilement pousser à accepter des conditions difficiles, sans oublier le fait que l'engagement contractuel (durée et préavis) pourrait vous en faire rater d'autres opportunités plus intéressantes. Je me pose aussi la question de savoir si ce 346€ de TJM factué par l'ESN est un chiffre honnête de leur part...

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